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Tag: Gabon

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L’administration forestière gabonaise, par le biais de la direction provinciale des Eaux et forêts du Moyen-Ogooué et de la direction de la Lutte contre le braconnage, a réalisé une importante arrestation le 06 mars 2024. Deux individus ont été appréhendés en flagrant délit de détention et de tentative de vente illégale de produits issus de la faune sauvage. Les autorités ont saisi deux pointes d’ivoire sectionnées en six morceaux ainsi qu’une peau de panthère lors de l’intervention menée dans la troisième province du pays.


Cette opération, soutenue par les services de la Police Judiciaire de Lambaréné et de l’ONG Conservation Justice, a permis de mettre fin à une tentative de trafic de ces précieuses ressources naturelles. Les deux individus, de nationalité gabonaise, ont reconnu être présents sur le lieu de la transaction dans le but de commercialiser les pointes d’ivoire et la peau de panthère.

Un troisième suspect, initialement identifié par les autorités, a été interrogé et innocenté, son implication n’ayant pas été prouvée dans le cadre de cette transaction. Actuellement, les deux présumés trafiquants sont sous la garde des autorités judiciaires de Libreville, où se déroulera la suite de la procédure judiciaire.
Cette arrestation intervient dans un contexte où le Gabon renforce son cadre juridique pour lutter contre le trafic de faune sauvage. En effet, le 1er mars 2024, deux protocoles d’accord ont été signés entre le Ministère des Eaux et Forêts, l’ONG Conservation Justice, des concessionnaires forestiers et la Fondation Lékédi Biodiversité. Ces accords visent à mettre en place des Brigades Faune dans les provinces de l’Ogooué-Ivindo et du Haut-Ogooué, renforçant ainsi les dispositifs de sensibilisation et de lutte contre ce type d’infraction sur l’ensemble du territoire.
Cette collaboration entre les autorités gouvernementales, les organisations non gouvernementales et les acteurs locaux témoigne de l’engagement du Gabon dans la préservation de sa biodiversité et dans la lutte contre le trafic de faune sauvage, une menace qui persiste malgré les efforts déployés.
Boris Ngounou

GABON : nouvelle arrestation de deux présumés trafiquants de faune sauvage

L’administration forestière gabonaise, par le biais de la direction provinciale des Eaux et forêts du Moyen-Ogooué et de la direction de la Lutte contre le braconnage, a réalisé une importante arrestation le 06 mars 2024. Deux individus ont été appréhendés en flagrant délit de détention et de tentative de vente illégale de produits issus de la faune sauvage. Les autorités ont saisi deux pointes d’ivoire sectionnées en six morceaux ainsi qu’une peau de panthère lors de l’intervention menée dans la troisième province du pays.

Le ministère des Eaux et Forêts, représenté par le Général de Brigade, M. Maurice Ntossui Allogo, en collaboration avec l’ONG Conservation Justice (CJ), représenté par son Directeur Exécutif M. Luc Mathot, a signé le 1er mars 2024  deux protocoles d’accord, d’une part, avec les sociétés forestières Rougier Gabon et SOMIVAB, représentés respectivement par leurs directeurs généraux M. Stéphane Jaffret et M. Andrea Rigoni, d’autre part, avec la société Gabon Advance Wood (GAW) et la Fondation Lékédi Biodiversité représentés par Mme Sylvie Boldrini et M. Eric Willaume.
Lesdits protocoles d’accord s’inscrivent dans le cadre de la politique forestière de gestion durable des écosystèmes forestiers du Gabon. à laquelle s’ajoute la promotion des systèmes de certification de gestion forestière dont les référentiels imposent aux gestionnaires forestiers de conserver entre autres la diversité biologique (faune et flore). Les brigades faune créées ont d’abord pour rôle l’information, la sensibilisation et l’éducation environnementale, suivie de la surveillance et de la lutte contre les trafics illégaux des ressources naturelles.
D’une durée de deux ans, ces derniers permettront au ministère de mettre en place un cadre de collaboration entre les différentes parties prenantes visant à lutter contre le braconnage et les activités illicites dans les zones périphériques des Parcs Nationaux d’Ivindo et de Minkebe, dans les Unités Forestières d’Aménagement (UFA) de Rougier Gabon situées dans l’Ogooué-Ivindo ainsi que dans les UFA 1 et 2 de la Compagnie Forestière des Abeilles (CFA) et les Conventions Provisoires d’Aménagement (CPAET) GSEZ de Mvoung, Kouye et Touro, gérées et exploitées par SOMIVAB ; et enfin dans la périphérie du Parc de la Lékédi et de l’UFA Ogooué de la société Gabon Advance Wood.
Pour le ministre des Eaux et Forêts, la gestion durable des forêts et de la faune sauvage sont intrinsèquement liées car cette dernière contribue au maintien des services écologiques des forêts et à la santé des écosystèmes : « Les crimes contre la faune tels que le braconnage et le trafic illicite des espèces animales constituent des menaces aussi bien pour la santé de nos forêts que pour le développement économique et la sécurité de notre nation.
Le directeur Exécutif de l’ONG Conservation Justice explique la structure des deux brigades faune créées : « Il s’agit de Partenariats Publics-Privés, financé notamment par l’Union européenne et la coopération allemande (PPECF). Seul on va vite, ensemble on va plus loin. Les enjeux autour des vastes espaces forestiers concernés dépassent d’ailleurs le cadre du Gabon. En effet, la riche forêt gabonaise est utile pour la production de bois mais aussi pour les communautés qui en ont besoin pour leurs besoins quotidiens. Il est estimé que la forêt gabonaise séquestre chaque année 140 millions de tonnes de CO2 par an, ce qui correspond plus ou moins à ce qui est produit par 30 millions de voitures ».
Le Directeur général de Rougier Gabon, Stéphane Jaffret a déclaré : « En tant que gestionnaire forestier responsable, il nous revient de garantir l’intégrité de l’environnement et des ressources naturelles des concessions que nous gérons. Traduit dans l’axe 3 de notre politique RSE, cet engagement nous pousse à travailler en synergie avec nos parties prenantes pour améliorer la biodiversité et prévenir son extinction. »

Boris Ngounou

GABON : signature de 2 accords de partenariat public-privé (PPP) pour la biodiversité

Le ministère des Eaux et Forêts, représenté par le Général de Brigade, M. Maurice Ntossui Allogo, en collaboration avec l’ONG Conservation Justice (CJ), représenté par son Directeur Exécutif M. Luc Mathot, a signé ce jour deux protocoles d’accord, d’une part, avec les sociétés forestières Rougier Gabon et SOMIVAB, représentés respectivement par leurs directeurs généraux M. Stéphane Jaffret et M. Andrea Rigoni, d’autre part, avec la société Gabon Advance Wood (GAW) et la Fondation Lékédi Biodiversité représentés par Mme Sylvie Boldrini et M. Eric Willaume.

De nouveaux pourfendeurs d’espèces animales protégées viennent d’être mis en déroute au Gabon. Bénéficiant de l’assistance technique de l’ONG Conservation Justice, des éléments de la police judiciaire ont appréhendé trois individus en possession de six pointes d’ivoire. L’opération a été menée le 9 février 2024 à Mouila, une ville située dans le sud du pays. Les trois présumés trafiquants sont actuellement en détention dans les locaux de la police judiciaire de Mouila, en attendant leur comparution devant le Procureur de la République. Ils encourent une peine d’emprisonnement de 10 ans selon le code pénal gabonais.
Dans le cadre d’une mission conjointe entre les agents de l’antenne de la police judiciaire de la Ngounié (dans le sud du Gabon), de la Direction provinciale des Eaux et Forêts et de la Direction de la lutte contre le braconnage (DLCB), appuyés par l’ONG Conservation Justice, une opération ciblée a été organisée dans un quartier de la ville de Mouila, le 9 février 2024.
En effet, cette opération a conduit à l’interpellation de deux individus dans un quartier de la ville de Mouila, en flagrant délit de détention et de tentative de commercialisation de six pointes d’ivoire. Les présumés trafiquants ont été pris la main dans le sac en tentant de vendre lesdites pointes d’ivoire dissimulées dans un sac.
Lors des interrogatoires, les deux présumés trafiquants ont déclaré être des démarcheurs, affirmant que les pointes d’ivoire appartenaient à trois individus distincts. Ils ont alors mentionné le nom d’un directeur d’une école de la ville comme étant le propriétaire de deux des six pointes saisies. Ce dernier a immédiatement été appréhendé par les agents de la Police Judiciaire.
S’appuyant sur les informations reçues, l’équipe de la Police Judiciaire s’est lancée dans une recherche active pour retrouver d’éventuels complices.
Les présumés trafiquants ont reconnu avoir eu l’intention de vendre les défenses d’ivoire saisies.
Notons que conformément aux dispositions légales en vigueur au Gabon, les présumés trafiquants interpellés encourent une peine d’emprisonnement de 10 ans selon les articles 390 et 392 du code pénal, pour avoir détenu et tenter de vendre l’ivoire sans autorisation préalable de l’administration des Eaux et Forêts. Ces peines peuvent doubler dans les conditions prévues par l’article 396 du code pénal gabonais (cas de bande organisée).
Autant l’abattage des espèces intégralement protégées pour la protection des personnes et des biens est autorisé dans certaines conditions si les autorités compétentes sont informées rapidement, autant la commercialisation des ivoires reste illégale.
Actuellement, les trois présumés trafiquants d’ivoire sont en détention dans les locaux de la Police Judiciaire de Mouila, en attendant leur comparution devant le Procureur de la République.
Boris Ngounou

GABON : trois présumés trafiquants d’ivoire, interpelés à Mouila

De nouveaux pourfendeurs d’espèces animales protégées viennent d’être mis en déroute au Gabon. Bénéficiant de l’assistance technique de l’ONG Conservation Justice, des éléments de la police judiciaire ont appréhendé trois individus en possession de six pointes d’ivoire. L’opération a été menée le 9 février 2024 à Mouila, une ville située dans le sud du pays. Les trois présumés trafiquants sont actuellement en détention dans les locaux de la police judiciaire de Mouila, en attendant leur comparution devant le Procureur de la République. Ils encourent une peine d’emprisonnement de 10 ans selon le code pénal gabonais.

Owendo Mineral Port (OMP) is committed to a low-emission economy. A 1.56 MWp solar system will soon be installed on the port’s premises, located 21 kilometers from Gabon’s capital, Libreville. The project is financed by British International Investment (BII), a British financial institution.
Owendo Mineral Port (OMP), a public-private joint venture between Arise Ports & Logistics, Meridiam and the Gabonese government, is in the process of solarizing its facilities. A 1.56 MWp solar panel system and a 1 MW battery electricity storage system will soon be installed, mainly on the roofs of 6 workshops, within the port platform located 21 kilometers from Gabon’s capital, Libreville. The project’s environmental benefits include a reduction in CO2 emissions, estimated at over 1,700 tonnes per year, and optimization of the port’s operating costs.
The $2.6 million project will be financed under the partnership agreement that OMP has just signed with British International Investment (BII), the UK’s development finance institution. « We are delighted to have identified this value-added opportunity with OMP to help address climate challenges. This is in line with BII’s ambition to achieve a net zero portfolio by 2050, and to support the decarbonization efforts of our portfolio companies, » explains Geoffrey Manley, Director and Head of Energy Access and Efficiency at BII.
The BII’s financing is linked to an energy audit. According to the investment company, the Owendo mineral port’s electricity demand is around 7,730 MWh, which suggests that much remains to be done to achieve full solarization of OMP’s electricity needs. Moreover, as part of its sustainable development strategy, the port intends to electrify its mechanical equipment and transport vehicles.
OMP’s move towards a low-CO2 economy is part of a national vision. In its project to build hybrid solar power plants, Gabon intends to reduce its carbon emissions in order to achieve annual carbon savings of around 3,000 tonnes of CO2. For Gabon’s Caisse de Dépôts et de Consignations (CDC), this performance should contribute to the achievement of public energy policy objectives of a total installed capacity of 1,200 MW, with 80% in renewable energies (hydraulic and solar) and 20% in thermal energies, mainly gas, by 2025.
Fanta Mabo

After giving the green light to the population to kill elephants that ravage plantations or break up houses, Gabon’s President of the Transition is reversing his decision. Giving pride of place to the human element, General Brice Clotaire Oligui Nguema acknowledges that human-elephant conflicts must be settled in strict compliance with the law. This clarification was backed up by a press release from the Gabonese Ministry of Justice on the conditions governing the slaughter of elephant pests.
The transitional Gabonese government has reviewed its decision on the slaughter of crop-raiding elephants. At the New Year’s Eve ceremony on 4 January 2024 at the presidential palace in Libreville, the head of state pointed out that the man-elephant conflict in Gabon must be settled in strict compliance with the law. « Yes, we must protect people from elephants. But protecting people whose flesh or property is attacked does not mean slaughtering elephants, which are a fundamental part of our environment. Everything must therefore be done in accordance with our laws and regulations on the subject », declared General Brice Clotaire Oligui Nguema.
Only shoot pachyderms in self-defence
On the same day, a press release from the Ministry of Justice provided further details of this warning from the Gabonese President of the Transition. According to the Ministry, the measures taken by the President of the Transition are based on article 172 of law no. 016/01 of 31 December 2001 on the Forestry Code in the Gabonese Republic, which stipulates that « legitimate defence is understood to mean the prohibited act of hunting carried out in the immediate need to defend oneself, others or one’s harvest ».
The Ministry of Justice press release also points out that « apart from legitimate self-defence, fully protected animal species, in particular the elephant, may not be hunted or captured. Those responsible for poaching are therefore liable to prosecution and penalties ranging from 15 years’ imprisonment to 3 to 6 months’ ritual imprisonment, in addition to a fine of between one million and 10 million CFA francs ».
At least 4 elephants have already been slaughtered
The Gabonese government’s new stance on the slaughter of elephants was prompted by the controversy surrounding the announcement made by the President of the Transition at the beginning of December 2023. During a tour of the interior of the country, he met and exchanged views with the local population, who presented him with their concerns, including the horrors of the human-elephant conflict. In no uncertain terms, the Head of State called for the killing of elephants that attack crops and the release of all those imprisoned for killing a pachyderm.
Since Oligui Nguema’s announcement, local media have reported that at least four elephants have already been killed.
Fanta Mabo

GABON: transitional government readjusts its decision on the slaughter of elephants

After giving the green light to the population to kill elephants that ravage plantations or break up houses, Gabon’s President of the Transition is reversing his decision. Giving pride of place to the human element, General Brice Clotaire Oligui Nguema acknowledges that human-elephant conflicts must be settled in strict compliance with the law. This clarification was backed up by a press release from the Gabonese Ministry of Justice on the conditions governing the slaughter of elephant pests.

La reprise des audiences dans les juridictions du pays se poursuit, notamment par la conclusion de plusieurs affaires relatives au trafic d’espèces de faune sauvage. Ces dossiers initiés par l’administration des Eaux et Forêts, appuyée par l’ONG Conservation Justice, ont été soumis aux tribunaux où ils ont été traités dans le respect de la loi. Des peines de prison ferme dissuasives ont été infligées à 12 trafiquants de faune pour ces cas de trafic qui n’entrent pas dans le contexte d’abattage d’éléphants pour la protection des biens ou des personnes. 

Affaire Ministère Public et MINEF contre MAVOUNGOU MBOUITY Fabrice Verlance

Interpellé le 11 novembre 2022 avec deux pointes d'ivoire, il a été déclaré coupable le 15 décembre 2023 pour chasse illégale d'espèce protégée et condamné à 36 mois de prison donc 18 mois d’emprisonnement ferme et 18 mois avec sursis, accompagnés d'une amende de 2 950 000 F CFA et des dommages et intérêts pour l’administration des Eaux et Forêts.

Affaire Ministère Public et MINEF contre BANCE Idrissa

Appréhendé le 2 juillet 2023 à Kango en possession de 4 pointes d'ivoire, il a été condamné le 15 décembre 2023 à 1 an de prison ferme et un an avec sursis, assortis d'une amende de 4 000 000 FCFA et des dommages et intérêts pour l'administration des Eaux et Forêts.

Affaire Ministère Public et MINEF contre BONGHO MAVOUNGOU Sosthene

Arrêté le 9 octobre 2023, à Port-Gentil, avec trois pointes d'ivoire, il a été reconnu coupable le 15 décembre 2023, de chasse illégale d'espèce protégée et condamné à un an d'emprisonnement avec sursis, assorti d'une amende de 8 975 000 FCFA et de dommages et intérêts pour l'administration des Eaux et Forêts.

Affaire

Ministère Public et MINEF contre ADJENDJA Arsène et RAYIMBI Jean Hugues

Après avoir été arrêtés respectivement les 25 et 26 octobre 2023 à Port-Gentil, en possession de 2 pointes d'ivoire, les deux individus ont été reconnus coupables de détention illégale d'ivoire et condamnés le 15 décembre 2023, à 14 mois de prison ferme et 10 mois avec sursis, assortis d'une amende de 4 037 000 FCFA, avec des dommages et intérêts à verser à l'administration des Eaux et Forêts qui s’élèvent à 1 000 000 FCFA pour chacun. Pour rappel les deux cités, avaient été interpellés par la DGR et les Eaux et Forêts au cours d’une mission de lutte contre le braconnage à Port-Gentil.

 Affaire Ministère Public et MINEF contre MAHOUTEMOI Janvier Sylvestre, ABAYA Ange, EWELET Saturnin, PAMBOU Marcy Dorlant et SIMAZOKOU Saint-Fort

Suite à une opération menée le 7 novembre 2023 par la Brigade de Gendarmerie de Booué, les personnes impliquées dans une transaction illégale d'ivoire ont été condamnées le 15 décembre 2023, à 24 mois d'emprisonnement ferme, assortis d'une amende de 1 400 000 FCFA et de dommages et intérêts pour l'administration des Eaux et Forêts.

Affaire Ministère Public et MINEF contre MADOUMA Christian et MBA Patrice

Appréhendés le 23 juin 2022 à Lambaréné alors qu'ils tentaient de vendre 13 pointes d'ivoire et une peau de panthère, les prévenus ont été reconnus coupables du délit de détention des produits des espèces intégralement protégées à l'audience du 3 novembre 2023. Ils ont été condamnés à 16 mois de prison ferme accompagnés d'une amende de 18 247 500 FCFA chacun, en plus de des dommages et intérêts au Ministère des Eaux et Forêts.

Ces affaires rappellent l'engagement des autorités judiciaires gabonaises dans l'application des lois et la lutte contre tout type de trafic dont celui de l'ivoire, démontrant ainsi la détermination à protéger la faune sauvage du Gabon. Le nouveau gouvernement gabonais promeut le développement local et la protection des biens et des personnes vis-à-vis de la faune, ceci en faveur des communautés locales dans le cadre du conflit homme-faune.

Mais la loi demeure sans compromis envers les trafiquants, notamment d'ivoire. Il est à ce titre important de rappeler que la loi prévoit que tout abattage d'éléphant nécessite d'en informer les autorités et en particulier les Eaux et Forêts, ceci afin de respecter la législation en la matière et d'éviter toute éventuelle sanction.

Conservation Justice

GABON : de nouveaux trafiquants d’ivoire, condamnés par le tribunal de Libreville

La reprise des audiences dans les juridictions du pays se poursuit, notamment par la conclusion de plusieurs affaires relatives au trafic d’espèces de faune sauvage. Ces dossiers initiés par l’administration des Eaux et Forêts, appuyée par l’ONG Conservation Justice, ont été soumis aux tribunaux où ils ont été traités dans le respect de la loi. Des peines de prison ferme dissuasives ont été infligées à 12 trafiquants de faune pour ces cas de trafic qui n’entrent pas dans le contexte d’abattage d’éléphants pour la protection des biens ou des personnes.

GABON : Muyissi Environnement facilite la contribution des communautés locales audialogue national
L’ONG Muyissi Environnement a lancé le projet DIGNITÉ en réponse à l’appel à contribution ouvert le 2 octobre 2023 par le premier ministre de la transition Raymond Ndong Sima. L’appel à contribution visait à recueillir les avis des gabonais sur la situation actuelle du pays et à formuler des propositions de réformes. Le premier bilan de cet appel a démontré l’engagement actif des citoyens dans la construction d’un avenir démocratique.

L’appel à contribution a rencontré une participation significative de la population gabonaise. Au total, 17 245 contributions ont été déposées, dont 15 300 via le site internet MBOVA, et près de 4 500 sont allées directement au ministère de la Réforme des institutions.
Toutefois, face à l’absence de contributions des peuples autochtones et des communautés villageoises dépourvues d’internet, le Premier ministre Raymond Ndong Sima qui a généreusement accordé un délai supplémentaire de 30 jours, a souligné l’importance de garantir la représentation de tous les segments de la société.
L’ONG Muyissi Environnement avait pris la mesure des enjeux dudit appel en initiant le projet Dignité afin de collecter les contributions en se déplaçant dans les villes et villages sélectionnés dans son périmètre d’action. Les ateliers participatifs organisés du 4 au 11 novembre 2023 ont permis de recueillir les constats et propositions des populations urbaines, péri-urbaines et rurales, notamment à Fougamou, Doubou, Mamiengué, Mandilou, Memba (route Lebamba – Mimongo), Mimongo, Mouila, Muyamba (route Lebamba – Mimongo) et Ndende (regroupant des délégations des villages de Fera et Nanga).
Les thèmes abordés lors de ces ateliers participatifs ont couvert les aspects institutionnels, économiques, sociaux, ainsi que des modalités pratiques pour assurer la représentation de tous. Les échanges ont été enregistrés, retranscrits, et les contributions ont été consolidées avant d’être transmises au ministère chargé de la réforme des institutions.

Le manque d’alternance politique
Les participants ont évalué la situation politique, judiciaire, économique, sociale et environnementale du pays, soulignant un sentiment général d’échec des pouvoirs publics et de fragilité sociale. Sur le plan politique, les participants ont exprimé des préoccupations sur l’absence d’alternance politique, le manque d’indépendance de la justice et des élections contestées. Au niveau institutionnel, des réformes sont demandées pour rendre les institutions plus représentatives.
Sur le plan économique, les gouvernements successifs sont concernés pour leur incapacité à créer des emplois stables, lutter contre la vie chère et diversifier l’économie. Les communautés riveraines des plantations d’Olam Palm Gabon ont exprimé des inquiétudes sur les conditions de travail et l’impact environnemental de la multinationale.
Les 150 contributions enregistrées
Les 150 contributions enregistrées comprennent des propositions qui touchent plusieurs aspects, notamment la réforme politique, la lutte contre la corruption, la priorisation des secteurs primaires, la redistribution des richesses, et des réformes dans l’éducation, la santé et l’environnement. Les participants soutiennent la démarche du gouvernement de transition et appellent à des réformes avant le retour au pouvoir des civils.
Les communautés locales ont également exprimé leur soutien au processus en cours et soulignent l’importance de la transparence, de l’objectivité, et de la reddition des comptes tout au long du processus de réforme.
Muyissi Environnement (M.E.) est une ONG environnementale engagée depuis sa création en 2008 dans l’appui des communautés locales au Gabon en général et dans les régions du Centre Sud- Ouest en particulier. Dès 2010, elle s’est employée à appuyer les communautés autour des parcs nationaux dans la province de la Ngounié, en les accompagnant (via ses partenaires) dans leur constitution en association, afin de pouvoir bénéficier des retombées économiques de ces parcs. En outre, l’ONG les a épaulées dans le développement d’activités génératrices de revenus (AGR) afin de favoriser leur autonomisation. Son rôle de précurseur dans la défense des droits des communautés et la protection de l’environnement dans cette région va connaître un regain en 2012 lorsque la multinationale Olam Palm s’est établie à Mouila pour développer les premières plantations de palmiers à huile. Dès lors, l’ONG s’est engagée aux côtés des communautés riveraines de ces plantations afin de les aider à lutter contre l’accaparement des terres rurales. L’action de l’organisation est portée par une vision globale qui est celle de voir l’Homme vivre décemment d’une part, et, d’autre part, que cette vie se fasse en harmonie et en symbiose avec son environnement.
                                                                                                                                                       Muyissi Environnement (M.E.)

GABON  :  Muyissi  Environnement  facilite  la  contribution  des  communautés  locales  audialogue national

L’ONG Muyissi Environnement a lancé le projet DIGNITÉ en réponse à l’appel à contribution ouvert du 2 septembre par le premier ministre de la transition Raymond Ndong Sima. L’appel à contribution visait à recueillir les avis des gabonais sur la situation actuelle du pays et à formuler des propositions de réformes. Le premier bilan de cet appel a démontré l’engagement actif des citoyens dans la construction d’un avenir démocratique.

Les sociétés forestières actives dans le département de la Mvoung, telles que ROUGIER GABON et SOMIVAB, en collaboration avec la Direction provinciale des Eaux et Forêts et la Direction d’Académie Provinciale de l’Education Nationale, soutenues par l’ONG Conservation Justice, mènent un programme annuel d’éducation environnemental. Ce programme s’étend aux écoles primaires et secondaires de la circonscription Ouest de la province de l’Ogooué-Ivindo, ainsi qu’aux communautés villageoises.
Récemment, du 13 au 19 novembre 2023, une équipe de Conservation Justice accompagnée par Gabon Télévision a effectué des visites dans trois écoles primaires : l’école communale protestante de Kombani a Ovan, l’école publique de Koumameyong, l’écolle publique de DjiDji et le Lycée Daniel Nna EKAM KAM. Ces programmes éducatifs, bien accueillis par les enseignants et les responsables des établissements, renforcent les cours de Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) conformément aux programmes du Ministère de l’Education Nationale.
Au cours de ce périple à travers le département, l’équipe de Conservation Justice s’est également rendue au village Lolo 2, ou une panthère, en sus de celle récemment abattue par les villageois, a causé de nouveau des dommages dans les poulaillers. Les habitants, dépassés, se retrouvent désorientés, d’autant plus que l’arme utilisée pour abattre la première panthère les populations ne savent plus à quel saint se vouer car, l’arme qui a abattue la première panthère a été saisie par les Eaux et Forêts.
Gabon Télévision soutient cette initiative, non seulement en mettent en avant les actions de la préservation de la nature dans l’Ogooué Ivindo, mais aussi en sensibilisant le grand public aux enjeux de la conservation de la faune et la flore dans ses émissions.
Les jeunes constituent la cible principale de ces initiatives, en tant que futurs gardiens de notre environnement et principaux bénéficiaires des ressources naturelles. Leur sensibilité, souvent plus développée que celle des adultes attachés à des traditions anciennes, est capitale pur la préservation de nos écosystèmes
Pour les communautés villageoises, l’objectif est de les accompagner vers des activités économiques durables intégrant la préservation de leur environnement. Tout impact sur leur vie, qu’il soit négatif ou inclusif, a inévitablement des répercussions sur leur quotidien. EN parallèle, l’ONG apporte un soutien aux sociétés forestiers partenaires, en sensibilisant leurs employés par le biais de leurs cellules d’aménagement.
Ces classes vertes et rencontres avec les élèves et les villageois visent également à mettre en lumière les efforts des autorités pour la préservation de notre patrimoine nature, une démarche appelée à s’étendre à l’ensemble du pays.
                                                             Dieu-Donné KUMBAHT, Responsable de la communication à Conservation Justice

GABON : un programme d’éducation environnementale voit le jour dans les écoles, les lycées et les communautés locales

Les sociétés forestières actives dans le département de la Mvoung, telles que ROUGIER GABON et SOMIVAB, en collaboration avec la Direction provinciale des Eaux et Forêts et la Direction d’Académie Provinciale de l’Education Nationale, soutenues par l’ONG Conservation Justice, mènent un programme annuel d’éducation environnemental. Ce programme s’étend aux écoles primaires et secondaires de la circonscription Ouest de la province de l’Ogooué-Ivindo, ainsi qu’aux communautés villageoises.

Conservation Justice et d’autres partenaires s’efforcent d’accroitre la transparence et d’aider les communautés villageoises du Gabon à récupérer les fonds détournés par des entrepreneurs peu scrupuleux. Très souvent, il arrive que les communautés signent des documents dont elles ne comprennent pas pleinement les implications, certains documents étant élaborés en leur absence. De plus, elles manquent parfois d’informations pour vérifier les montants qu’elles devaient recevoir.
Le Gabon, composé à 87% de forets sur ses 23.5 millions d’hectares, était historiquement exploité par des sociétés privées sans véritablement bénéficier aux communautés locales. Ainsi, les gouvernements ont réalisé que les avantages tirés de ces exploitations ne profitaient pas réellement aux villages impactés. Pour remédier à cela, la loi no 16/2001, définissant le code Forestier gabonais, a été promulguée, visant à garantir une meilleure répartition des fruits de l’exploitation forestière par le biais de Cahiers de Charges Contractuelles et du Comité de Gestion de Suivi des Projets (CGSP).
Ces cahiers représentent un contrat entre l’opérateur forestier et le village impacté par ses activités, tenant compte des impacts directs et par influence. Les premiers se manifestent lorsque l’opérateur coupe le bois dans les limites du village, impactant directement les droits coutumiers. Les seconds surviennent lorsque l’opérateur, bien qu’exploitant hors des limites du village, utilise celui-ci pour évacuer le bois ou réaliser d’autres activités influençant la vie des habitants.

Des entrepreneurs véreux 
Ces contrats influencent des points essentiels tels que les productions annuelles et les répartitions des fonds de développement local, équivalent à la production annuelle de l’opérateur multipliée par 800 FCFA. Cependant, ces fonds ne sont pas directement remis aux communautés, mais sont transférés sur un compte géré par un entrepreneur pour la réalisation des projets communautaires, validés par le CGSP.
Malheureusement, des problèmes persistent : les communautés signent parfois des documents dont elles ne comprennent pas pleinement les implications, certains documents étant élaborés en leur absence. De plus, elles manquent d’informations pour vérifier les montants qu’elles devaient recevoir. Il arrive également que les entreprises chargées des projets disparaissent avec les fonds alloués. Face a ce problème, Conservation Justice et d’autres partenaires s’efforcent d’accroitre la transparence et d’aider les communautés à récupérer les fonds détournés par les entrepreneurs peu scrupuleux.
Il devient essentiel que l’administration des Eaux et Forêts, en collaboration avec les partenaires, renforce les Comités de Gestion et de Suivi des Projets pour éviter ces détournements préjudiciables auxquels nous assistons parfois impuissants.  
                                                           Dieu-Donné KUMBAHT, Responsable de la Communication de Conservation Justice

GABON : des communautés villageoises, dépossédées des redevances forestières

Conservation Justice et d’autres partenaires s’efforcent d’accroitre la transparence et d’aider les communautés villageoises du Gabon à récupérer les fonds détournés par des entrepreneurs peu scrupuleux. Très souvent, il arrive que les communautés signent des documents dont elles ne comprennent pas pleinement les implications, certains documents étant élaborés en leur absence. De plus, elles manquent parfois d’informations pour vérifier les montants qu’elles devaient recevoir.

Gabon’s Director General of Forests was arrested on 12 September 2023. Ghislain Moussavou’s arrest comes a few days after his meeting with the President of the Transitional Council for the Restoration of Institutions (CTRI). General Brice Clotaire Oligui Nguema had summoned the senior official from the Ministry of Water and Forests to return potentially embezzled funds within 48 hours.

In Gabon, Ghislain Moussavou, the Director General of Forests, is being exploited by the Directorate General of Research (DGR). He was arrested on Tuesday 12 September 2023 in his office at the Gabonese Ministry of Water and Forests, the Sea, the Environment, the Climate Plan and the Land Allocation Plan.
Ghislain Moussavou’s arrest follows a complaint lodged in May 2023 by the National Union of Water and Forestry Professionals (SYNAPEF). The union accused the senior executive of being part of a criminal network that had set up a system of shell companies and parallel bank accounts to embezzle public money. The complaint relates to some 200-forestry exploitation permits that were allegedly granted illegally, covering an area of 3 million hectares and involving hundreds of millions of CFA francs.
The President of the Transitional Council for the Restoration of Institutions (CTRI) is said to have taken up the complaint. The day after he was sworn in on 4 September 2023, the general who overthrew President Ali Bongo four days earlier ordered the Director General of Forests to return all the money they had embezzled within 48 hours.
The defendant had already been imprisoned in Libreville central prison in 2022 for breach of trust and embezzlement. He was released thanks to the intervention of the former Minister of Water and Forests, Lee White.
A model of sustainable logging
Gabon is held up as a model of sustainable forestry in Central Africa. The country receives more funding for biodiversity than any other country in the sub-region. With almost 88% forest cover, Gabon is promoting green diplomacy, the effectiveness of which is reflected in the financing obtained on the carbon market. In 2019, Norway has pledged to pay Gabon $150 million to protect its forests as part of the Central African Forest Initiative (CAFI).
Long before this funding, the country underwent an independent audit of its deforestation rates in 2016 and 2017. The conclusive results of this study – a deforestation rate of around 0.1% per year – enabled Gabon to obtain an initial payment of $17 million as part of the REDD+ initiative, becoming the first African country to be paid to protect its forests.
Fanta Mabo

GABON: CTRI wants to see through the management of forest resources?

Gabon’s Director General of Forests was arrested on 12 September 2023. Ghislain Moussavou’s arrest comes a few days after his meeting with the President of the Transitional Council for the Restoration of Institutions (CTRI). General Brice Clotaire Oligui Nguema had summoned the senior official from the Ministry of Water and Forests to return potentially embezzled funds within 48 hours.