Grâce à l’initiative de FODER, 131 agriculteurs des arrondissements de Batouri, Kette, Ouli, et Kentzou adoptent l’utilisation des ânes pour le labour et le sarclobuttage. Ce projet, soutenu par la coopération allemande, vise à réduire la pénibilité du travail agricole tout en augmentant la productivité, offrant ainsi une solution durable et économique aux défis locaux.
À la faveur d’une initiative portée par l’organisation Forêts et Développement (FODER), les agriculteurs des arrondissements de Batouri, Kette, Ouli, et Kentzou, dans la région de l’Est-Cameroun, ont suivi une formation sur l’utilisation des ânes pour le labour et le sarclobuttage. L’objectif de cette nouvelle approche agricole est de réduire la pénibilité du travail, tout en augmentant la productivité. Déjà répandue dans la région du Nord-Cameroun, cette méthode est en cours de vulgarisation dans la région de l’Est. D’après FODER, l’introduction des ânes pour le labour présente plusieurs avantages significatifs. Le premier est l’accessibilité économique : les ânes sont disponibles localement et leur entretien est peu coûteux, ce qui rend la méthode accessible même pour les producteurs aux revenus modestes. De même, leur alimentation se limite à des herbes et de l’eau.
Le deuxième porte sur l’amélioration de la productivité. A ce niveau, l’utilisation des ânes permet de labourer des surfaces plus grandes en moins de temps, augmentant ainsi les rendements agricoles. La troisième est la réduction de la pénibilité, car les ânes attelés facilitent les tâches agricoles, ce qui réduit la charge de travail physique des agriculteurs, notamment celle des femmes et des jeunes. Le quatrième avantage enfin, est relatif à la durabilité : en valorisant les ressources locales, l’approche agricole minimise l’impact environnemental comparé aux équipements motorisés.
131 agriculteurs capacités grâce au soutien de la coopération allemande
La technique agricole est vulgarisée dans le cadre de la mise en œuvre du Projet pilote d’appui à l’amélioration des revenus des réfugiés et des communautés d’accueil dans quatre communes de la région de l’Est du Cameroun (ProARC), mis en œuvre avec l’appui technique de l’agence de coopération internationale allemande (GIZ) et le financement du ministère fédéral de la coopération économique et du développement (BMZ). Elle a permis de mettre à la disposition des bénéficiaires des ânes, des charrues, des charrettes et des billonneuses. Une formation à l’utilisation a suivi.
Au total, ce sont 131 agriculteurs qui ont été formés et utilisent désormais les ânes pour le labour et le sarclobuttage. Avec deux ânes (mâle et femelle), les différents groupes d’agriculteurs bénéficiaires parviennent à cultiver jusqu’à deux hectares par jour. « Utiliser des ânes pour le labour change complètement notre manière de travailler. Cela va nous permettre de travailler plus efficacement et d’améliorer nos revenus sans alourdir notre charge de travail », a confié un membre de l’association Femmes Dynamiques de Bombe Bakary. Pour s’adapter à la forte pluviométrie qui prévaut dans la région de l’Est, des enclos avec des feux allumés ont été construits pour réchauffer les ânes.
Les bénéficiaires sont constitués de : GIC Emergence, Association les Débrouillards et Femmes Dynamiques de Bombe Bakary pour l’arrondissement de Kentzou, GIC Kpona Bo pour l’arrondissement de Batouri, GIC Persévérance, GIC Dam et Association Dyangol Robbe dans l’arrondissement de Kette) et GIC PM et Association Jeunes Filles Mères dans l’arrondissement d’Ouli.
Un projet orienté vers le développement durable
L’introduction de la culture attelée avec des ânes à l’Est-Cameroun s’inscrit dans une vision de développement durable et d’amélioration des conditions de vie pour les réfugiés et les communautés d’accueil. FODER apporte ainsi une solution concrète et adaptée aux défis agricoles locaux, en conciliant tradition et innovation. « Les ânes, disponibles localement et peu coûteux à entretenir, rendent cette méthode accessible même aux producteurs modestes. En plus de leur faible coût, les ânes sont robustes et bien adaptés au terrain. En introduisant cette technique dans l’Est du Cameroun, nous visons à reproduire le succès du Nord, améliorant ainsi la productivité agricole et réduisant la dépendance aux machines coûteuses », confie Justin Chekoua, Chargé des Programmes mines, biodiversité et environnement au sein de FODER. « Pour notre organisation, faciliter cette approche agricole permet de promouvoir le développement durable, renforcer la sécurité alimentaire et soutenir les communautés locales, particulièrement les réfugiés », poursuit-il. La démarche impulsée par FODER dans la région de l’Est représente une avancée vers un avenir agricole plus durable et prospère pour les agriculteurs locaux et les communautés d’accueil.
Grâce à l’initiative de FODER, 131 agriculteurs des arrondissements de Batouri, Kette, Ouli, et Kentzou adoptent l’utilisation des ânes pour le labour et le sarclobuttage. Ce projet, soutenu par la coopération allemande, vise à réduire la pénibilité du travail agricole tout en augmentant la productivité, offrant ainsi une solution durable et économique aux défis locaux.
C’est l’image d’une femme, confrontée à deux prétendants. Le massif forestier d’Ebo, l’un des point chaud de la biodiversité mondiale, situé à cheval entre les régions du Littorale et du Centre au Cameroun, est confronté à deux approches de gestion diamétralement opposées. L’on a d’un côté les défenseurs de l’environnement qui veulent en faire un parc national, et de l’autre, des exploitants forestiers qui veulent y couper du bois.
Dans la foulée de cette bataille entre acteurs économiques et écologiques, les choses semblent malgré tout, tourner à l’avantage des exploitants forestiers. Un projet d’ouverture de route est en cours depuis l’année dernière dans le massif forestier d’Ebo. Les initiateurs du projet disent vouloir faciliter le retour du peuple Banen sur ses terres ancestrales, abandonnées il y a 60 ans pendant la guerre dite du Makis, qui a précédée l’indépendance du Cameroun. Mais pour les défenseurs de l’environnement cet arguments aussi philanthrope qu’il soit, n’est qu’une farce, pour piller l’une des rares forêts vierges de la planète, ceci au mépris des nombreux accords et batailles climatiques dans lesquels s’est engagé le Cameroun et ses partenaires.
Dans cette nouvelle production d’environnement nous examinons et analysons les enjeux du projet d’ouverture de route en cours dans le massif forestier d’Ebo, ainsi que les activités forestières illégales, lié audit projet.
C’est l’image d’une femme, confrontée à deux prétendants. Le massif forestier d’Ebo, l’un des point chaud de la biodiversité mondiale, situé à cheval entre les régions du Littorale et du Centre au Cameroun, est confronté à deux approches de gestion diamétralement opposées. L’on a d’un côté les défenseurs de l’environnement qui veulent en faire un parc national, et de l’autre, des exploitants forestiers qui veulent y couper du bois.
L’association Forêts et développement rural (Foder), lance un projet expérimental de restauration de terres à l’aide de la technique du biochar au Cameroun. La forêt communale de Minta, située dans la région du Centre est le site d’expérimentation. En cas de résultats satisfaisant la technique du biochar sera reproduite dans les autres forêts communales du Cameroun. Le projet financé par le Japon s’inscrit dans le cadre de l’initiative AFR 100, visant à restaurer plus de 100 millions d’hectares de terres en Afrique d’ici 2030.
Des opérations de plantation d’arbres et de restauration de terres ont été lancées le 29 juillet 2022 à Minta, une commune située dans la région du Centre au Cameroun. La forêt communale de Minta, établie sur une zone de transition entre la forêt et la savane, se trouve dans un état de dégradation, dû à de nombreuses années d’exploitation forestière et de culture mécanisée du maïs.
Afin de réhabiliter le couvert végétal de la région, l’association Forêts et développement rural (Foder) procède à la plantation d’arbres, suivant la technique du biochar. Il s’agit d’un matériau poreux et de faible densité dont l’incorporation dans le sol augmente la porosité et l’aération du sol, le rendant ainsi propice au développement racinaire des plantes. Cette propriété peut être exploitée pour croissance rapide des plants mis en pépinières.
Le Moabi, le Fraké, le Djansang, le Pachi, le Bibolo, le Bubinga, la mangue sauvage et l’allanblankia sont les essences identifiées pour le reboisement de la forêt communale de Minta. « Ces espèces utilisées pour le reboisement sont celles qui poussent déjà dans la localité, en milieu naturel. Nous les avons choisies car elles offrent un double avantage, à savoir la collecte du matériel génétique (graines ou sauvageons) pour la pépinière, et l’adaptation aux conditions climatiques de la localité », indique Clovis Nzuta, assistant projet à Foder et responsable du processus de reboisement de la forêt communale de Minta.
Le financement japonais
Le projet de reboisement et de restauration de la savane dégradée de Minta, soutenu par le ministère camerounais de l’Environnement, de la protection de la nature et du Développement durable (Minepded), et financé par la Japan Forests Technology Association (Jafta). Selon le délégué départemental du Minepded, Armand Djomo Ambassa, si l’expérience de Minta est concluante, elle sera répliquée dans l’ensemble des forêts communales du domaine national au Cameroun.
Cette action participe de l’engagement du Cameroun dans la réalisation de l’initiative AFR 100, visant la restauration de 12 millions d’hectares de terres en Afrique d’ici à 2030.
L’association Forêts et développement rural (Foder), lance un projet expérimental de restauration de terres à l’aide de la technique du biochar au Cameroun. La forêt communale de Minta, située dans la région du Centre est le site d’expérimentation. En cas de résultats satisfaisant la technique du biochar sera reproduite dans les autres forêts communales du Cameroun. Le projet financé par le Japon s’inscrit dans le cadre de l’initiative AFR 100, visant à restaurer plus de 100 millions d’hectares de terres en Afrique d’ici 2030.
Minta, une commune située dans la région du Centre au Cameroun, bénéficie d’un projet de restauration forestière. Financé par le Japon et réalisé par Forêts et développement rural (Foder), le projet s’étend sur trois hectares d’une forêt communale, dégradée par l’agriculture mécanisée. La cérémonie de planting d’arbres a eu lieu le 29 juillet 2022 en présence du sous-préfet de Minta, Gervais Brice Meyé.
Minta, va servir de site d’expérimentation de la technique du biochar dans la restauration des sols et des forêts dégradées du Cameroun. Selon le délégué départemental du ministère camerounais en charge de l’environnement Armand Djomo Ambassa, si l’expérience de Minta est concluante, elle sera répliquée dans l’ensemble des forêts communales du domaine national au Cameroun.
Le projet mené par l’Association forêts et Développement Rural (FODER) s’inscrit dans le cadre de la gestion durable des écosystèmes forestiers à travers l’expérimentation des techniques innovantes de séquestration de carbone et de réduction de gaz à effet de serre.
Selon, les explications de Clovis Nzuta, assistant projet à FODER et responsable du processus de reboisement de la forêt communale de Minta, le biochar est un fertilisant qui est issu de la pyrolyse de la matière organique que l’on brûle à une certaine température pour obtenir une sorte de cendre appelée biochar qui va permettre de fertiliser le sol.
Le site objet de ce reboisement a servi pendant des années à la culture mécanisée du maïs. à en croire Clovis Nzuta le passage des tracteurs pour labourer le sol pendant de longues années casse le sol et laisse sur place une couche appelée ‘Semelle de labour » qui empêche à l’eau de s’infiltrer et le sol devient aride, d’où l’idée d’expérimenter le biochar pour fertiliser le sol.
Huit essences de bois ont été sélectionnées pour cette opération il s’agit principalement : du Moabi ( Baillonella Toxisperma), le Fraké (Terminalia Superbo), le Djansang ( Ricinodendron Heudoloti), la Mangue sauvage (Irvingia Gabonensis) entre autres. Ces espèces sont celles qui poussent déjà dans la localité en milieu naturel, leur choix a été privilégié à cause de leur double avantage à savoir celui de la collecte des matières génétiques pour la préparation de la pépinière et l’adaptation aux conditions climatiques de la localité. Ajouter à cela la croissance rapide de ces essences va à terme fournir d’autres bénéfices environnementaux.
Cette action participe de l’engagement du Cameroun dans la réalisation de l’initiative AFR 100, visant la restauration de 12 millions d’hectares de forêt.
Minta, une commune située dans la région du Centre au Cameroun, bénéficie d’un projet de restauration forestière. Financé par le Japon et réalisé par Forêts et développement rural (Foder), le projet s’étend sur trois hectares d’une forêt communale, dégradée par l’agriculture mécanisée. La cérémonie de planting d’arbres a eu lieu le 29 juillet 2022 en présence du sous-préfet de Minta, Gervais Brice Meyé.
Dans un rapport transmis aux autorités camerounaises le 9 juin 2022, l’organisation de défense de la nature, Forêts et développement rural (Foder), révèle trois cas d’exploitation forestière présumée illégale, dans trois régions du Cameroun. Le rapport d’observation indépendante externe (OIE) épingle deux entreprises forestières. La South Forestry Company (SFC) et la Forestière Industrielle du Sud (LFIS), basées respectivement dans les régions de l’Est et du Sud.
Au cours du mois d’avril 2022, l’organisation Forêts et Développement rural (Foder) a consigné dans un rapport, les constatations d’une série de trois missions d’observation indépendante externe (OIE) sur plusieurs sites d’exploitation forestière au Cameroun. Ces observations ont débouchées sur trois cas d’exploitation forestière présumée illégale. Il s’agit de la Vente de Coupe (VC) N° 10 02 425 exploitée par la société South Forestry Company (SFC), dans l’arrondissement de Messamena, l’est du Cameroun. Selon les observations, la SFC aurait coupé les arbres au-delà des limites de sa concession forestière, avec la complicité de certains habitants des villages riverains. Une infraction réprimée par l’article 156 de la loi forestière du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la pêche.
Le deuxième cas d’exploitation forestière présumé illégale a été observé dans le village Bifa’a au sud du pays. La Forestière Industrielle du Sud (LFIS) y est accusée d’avoir perpétré cinq faits infractionnels, dans et autour de l’assiette de coupe du No 0903342. Il s’agit notamment de l’exploitation non autorisée du bois dans une forêt domaniale et le non-respect des normes et techniques d’intervention en milieu forestier, qui sont des infractions réprimées par l’article 447 (1) de la loi 94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts de la faune et de la pêche, ainsi que par l’article 128 (6) de la loi 81/013 du 27 novembre 1981 portant régime des forêts de la faune et de la pêche au Cameroun.
Des suspects non identifiés dans la région du Centre
Les missions d’OIE effectuées dans les localités de Guervoum, de Mbembeing et de Yoko dans la région du Centre ont également présumé une exploitation non autorisée dans des forêts du domaine national. Sauf qu’en absence de preuves tangibles, aucun exploitant forestier n’a été suspecté.
Ces trois missions d’OIE ont été menées respectivement par le Projet d’Appui à l’élevage et de Préservation de la biodiversité en périphérie des aires protégées au Cameroun (Papel), le Centre local pour le Développement et Alternatif (CeDLA) et Ecosystèmes et Développement (Ecodev). Les ressources nécessaires pour les réaliser lesdites missions ont été mobilisées grâce au projet : « Suivi communautaires des forêts en temps réel pour maintenir les moyens de subsistance et les forêts en Afrique centrale (Projet RTM3) » et le projet « Promotion de la transparence du secteur forestier au Cameroun par la vulgarisation de l’Open Timber Portal (OTP) et la mise en œuvre de l’observation indépendante. Des projets bénéficiant du soutien financier de Foreign, du Commonwealth and Development Office (FCDO) et de l’Union Européenne (UE).
À l’issue des trois missions d’OIE, les rapports individuels ont été soumis au ministère camerounais des Forêts et de la Faune, ainsi qu’à ses délégations de l’Est, du Sud et du Centre. C’était le 09 juin 2022.
Dans un rapport transmis aux autorités camerounaises le 9 juin 2022, l’organisation de défense de la nature, Forêts et développement rural (Foder), révèle trois cas d’exploitation forestière présumée illégale, dans trois régions du Cameroun. Le rapport d’observation indépendante externe (OIE) épingle deux entreprises forestières. La South Forestry Company (SFC) et la Forestière Industrielle du Sud (LFIS), basées respectivement dans les régions de l’Est et du Sud.