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Tag: finance climatique

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La planète toute entière est en alerte climatique à compter de ce jour. Réunis à Baku, en Azerbaïdjan, les dirigeants du monde tableront jusqu’au 22 novembre prochain, sur moyens nécessaires à la lutte contre le changement climatique. Alors que l’Afrique est particulièrement frappée par ce phénomène, le Cameroun n’échappe pas à la règle. 20 morts dans les inondations du Nord, au moins 10 morts dans les éboulements de la semaine dernière à Dschang dans la région de l’Ouest… Les chiffres sont alarmants. Que faut-il attendre de la COP29 ?

La 29ème conférence des Nations Unies sur le climat, la (COP29),  s’ouvre à Bakou, en Azerbaïdjan, dans un contexte mondial où l’urgence des mesures de lutte et d’adaptation aux effets catastrophiques du changement climatique, n’échappent à personne.  

Les enjeux climatiques sont cruciaux pour l’Afrique, qui est le continent le plus vulnérable aux changements climatiques. Bien que l’Afrique représente seulement 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, elle en paie injustement le lourd tribut, avec près 80% des conséquences du changement climatique, selon l’ONU.

La situation au Cameroun est véritablement critique. Les inondations dévastatrices dans la partie septentrionale du pays ont fait une vingtaine de morts ces dernières semaines. Les éboulements de terrain, comme celui de la falaise de Dschang la semaine dernière, ont également causé près d’une dizaine de morts, selon un bilan provisoire.

Et jusqu’ici, le pays demeure loin du compte, car selon le GIEC, qui est le groupe d’experts de l’ONU sur le climat, le Cameroun est l’un des 10 pays africains les plus exposés aux risques climatiques. Les populations camerounaises sont particulièrement vulnérables, avec 70% de la population dépendant de l’agriculture, un secteur très sensible aux variations climatiques, qui se traduisent notamment par une perturbation des saisons, préjudiciable aux rendements agricoles.

Alors, en pareille situation,  ce qu’attend le Cameroun à l’issue de cet autre rendez-vous mondial des discutions sur les moyens de lutte climatique, c’est un financement conséquent.  Il s’agit d’obtenir des engagements concrets en matière de financement pour la lutte contre le changement climatique. D’après des estimations du ministère de l’environnement, le pays d’Afrique centrale a besoin de 1,5 milliard de dollars pour mettre en œuvre son Plan national d’adaptation au changement climatique.

Il faut cependant regretter le fait que l’obtention des moyens du lutte climatique demeure hypothétique tant pour le Cameroun, que pour les autres pays en développement. En effet, le principal instrument dédié à ce financement, à savoir le Fonds vert pour le climat, créé en 2010, à échoué sur l’objectif de mobiliser 100 milliards de dollars par an pour soutenir les pays en développement. Les pays riches et industrialisés qui ont la charge de renflouer ce fonds, suivant le principe du pollueur – payeur, rechignent toujours à respecter leur engagements, conformément à l’accord de paris, adopté en 2015. Et le respect des clauses de cet accord n’est pas pour demain, car avec le retour de Donald Trump à la maison blanche, les Etats unis d’Amérique, plus grand pollueur au monde, sont à nouveau sur le point de quitter l’accord de Paris.   

Boris Ngounou.

Que peux la COP29, face à un Cameroun meurtri par des catastrophes climatiques

La planète toute entière est en alerte climatique à compter de ce jour. Réunis à Bakou, en Azerbaïdjan, les dirigeants du monde tableront jusqu’au 22 novembre prochain, sur moyens nécessaires à la lutte contre le changement climatique. Alors que l’Afrique est particulièrement frappée par ce phénomène, le Cameroun n’échappe pas à la règle. 20 morts dans les inondations du Nord, au moins 10 morts dans les éboulements de la semaine dernière à Dschang dans la région de l’Ouest… Les chiffres sont alarmants. Que faut-il attendre de la COP29 ?

À l’approche de la COP29 en Azerbaïdjan, Greenpeace Afrique appelle les négociateurs climatiques africains à parler d’une seule voix pour exiger une augmentation substantielle des flux de financement climatique en direction de l’Afrique. Lors d’une conférence de presse à Yaoundé, l’ONG a plaidé pour une taxe sur les combustibles fossiles et un financement public net pour soutenir les efforts d’adaptation et d’atténuation des effets du changement climatique sur le continent.

Greenpeace Afrique réitère un appel pressant à l’unité des négociateurs climatiques africains à l’approche de la COP29, qui se tiendra en Azerbaïdjan. L’enjeu principal : renforcer et augmenter les financements climatiques destinés à l’Afrique, un continent particulièrement vulnérable aux effets dévastateurs du changement climatique. Selon Greenpeace, il est essentiel que les négociateurs exigent un nouveau cadre de financement basé sur un Objectif Collectif Quantifié (OCQ), garantissant une réponse financière adéquate pour soutenir les efforts d’adaptation et d’atténuation des pays africains.

L’ONG propose notamment la création d’une taxe sur les dommages climatiques, appliquée à l’extraction des combustibles fossiles, qui pourrait générer jusqu’à 900 milliards de dollars d’ici 2030 pour financer l’action climatique. Cet appel est soutenu par l’argument du principe du pollueur-payeur, selon lequel les industries les plus responsables des émissions de gaz à effet de serre doivent assumer les coûts des dommages climatiques qu’elles causent. Selon Greenpeace, la majorité de ces fonds devraient être alloués aux pays en développement, qui en ont le plus besoin pour faire face à la crise climatique.

Les données récentes sont en effet alarmantes : Le Cameroun est confronté à une série de catastrophes climatiques, dont des inondations dans l’extrême nord du pays, avec un bilan provisoire de plus de 8000 maisons détruites, affectant près de 200 000 personnes. Ces événements ont également perturbé la rentrée scolaire, laissant de nombreuses écoles fermées dans les régions touchées. La situation s’aggrave d’année en année, illustrant l’urgence d’un soutien financier adapté pour les populations africaines. Greenpeace souligne que les négociateurs africains doivent insister pour que l’essentiel de ce financement soit consacré à l’adaptation (30 %) et à l’atténuation (70 %) des effets du changement climatique. L’ONG plaide également pour que les transitions énergétiques sur le continent soient justes et inclusives. Le financement de la lutte contre le changement climatique doit également soutenir le recyclage et la reconversion des travailleurs des secteurs du charbon, du pétrole et du gaz, afin de protéger les moyens de subsistance tout en avançant vers une économie verte durable.

L’Afrique, qui représente une fraction minime des émissions mondiales de gaz à effet de serre, souffre pourtant de manière disproportionnée des impacts climatiques. Pour Greenpeace Afrique, il est temps que les grandes nations et les industries des combustibles fossiles paient leur juste part, et que l’Afrique bénéficie des ressources financières nécessaires pour se développer de manière durable et résiliente face à cette crise mondiale.

Boris Ngounou

En route vers la COP29, Greenpeace Afrique propose une stratégie pour mobiliser 900 Mds $ de fonds climat pour les pays en développement

À l’approche de la COP29 en Azerbaïdjan, Greenpeace Afrique appelle les négociateurs climatiques africains à parler d’une seule voix pour exiger une augmentation substantielle des flux de financement climatique en direction de l’Afrique. Lors d’une conférence de presse à Yaoundé, l’ONG a plaidé pour une taxe sur les combustibles fossiles et un financement public net pour soutenir les efforts d’adaptation et d’atténuation des effets du changement climatique sur le continent.

Protection de la planète, les dirigeants du monde se réunissent à Dubaï dès ce jeudi 30 novembre, pour évaluer et améliorer la lutte mondiale contre le changement climatique. Il s’agit de la 28e conférence des Nations unies sur le climat dénommée COP 28. Le Cameroun, pays membre du bassin du Congo, entend capitaliser l’apport climatique de sa forêt. Comme tout le reste des pays africains, le Cameroun attend des pays industrialisés, les fonds nécessaires à la lutte climatique.
Le Cameroun a besoin de financements climatiques d’un montant global de 58 milliards de dollars, soit 35 mille milliards de FCFA, ce qui représente près de 5 fois son budget pour l’année 2023. C’est carrément une somme hors de portée pour un pays à revenu intermédiaire, qui peine déjà à financer des secteurs existentiels et indispensables tels que la santé, l’alimentation, l’éducation et l’accès à l’électricité.
Le Cameroun, comme tous les autres pays africains saisissent dont l’occasion de cette 28e conférence des Nations unies sur le climat (COP28), pour demander, une fois de plus aux pays riches et industrialisés de tenir leurs engagements, conformément à l’accord de Paris sur le climat. Le traité international adopté en 2015 lors de la COP 21 tenue en France, prévoit que les États les plus riches apportent chaque année 100 milliards de dollars de financement climatique ainsi que 40 milliards de dollars supplémentaires pour aider les pays en développement à s’adapter au changement climatique. Mais 8 ans plus tard, cette disposition n’est toujours pas respectée.
Si les pays riches ont l’obligation d’apporter les financements climatiques dont ont besoins les pays pauvres, c’est parce qu’ils sont les principaux émetteurs de gaz à effet de serre. Hors l’Afrique qui ne contribue qu’à peine 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, est malheureusement le continent le plus vulnérable aux effets du changement climatique.
Au Cameroun, la perturbation des saisons, les phénomènes météorologiques extrêmes tels les inondations et les sécheresses prolongées, affectent près de 40 % de ménages. Les femmes, particulièrement celles vivant dans des zones affectées par les conflits ou appartenant à un groupe autochtone, sont plus sévèrement touchées par le changement climatique car elles représentent 75 % des travailleurs dans le secteur agricole informel et elles sont les principales responsables du bien-être de leur ménage et de sa sécurité alimentaire.
Le premier poumon écologique de la planète
C
’est donc pour pallier cette situation que le Cameroun a besoin de financements climatiques à hauteur, rappelons-le, de 35 mille milliards de Fcfa. Des fonds destinés à la mise en œuvre de sa contribution déterminée au niveau national (CDN). Un document de stratégie climatique dans lequel le Cameroun s’engage à réduire de 35 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. Le pays entend se focaliser sur l’agro écologie, les énergies renouvelables, le secteur des déchets ainsi que la gestion durable de ses 22 millions d’hectares de forêts, soit près de 46% de sa superficie totale.
Et en parlant justement de forêt, le Cameroun, tout comme les 5 autres pays du bassin du Congo, détiennent un avantage de choix dans la mobilisation de la finance climatique. Deuxième plus grand massif forestier au monde après la forêt amazonienne, le bassin du Congo joue un rôle capital dans la réduction du réchauffement climatique. C’est d’ailleurs selon des scientifiques, le plus import site d’absorption du CO2 atmosphérique, C’est le premier poumon écologique de la planète, sa préservation est dès lors, une impérative.
                                                                                                                                                                                       Boris Ngounou

CAMEROUN, quels enjeux à la COP28

Protection de la planète, les dirigeants du monde se réunissent à Dubaï dès ce jeudi 30 novembre, pour évaluer et améliorer la lutte mondiale contre le changement climatique. Il s’agit de la 28e conférence des Nations unies sur le climat dénommée COP 28. Le Cameroun, pays membre du bassin du Congo, entend capitaliser l’apport climatique de sa forêt. Comme tout le reste des pays africains, le Cameroun attend des pays industrialisés, les fonds nécessaires à la lutte climatique.

With three months to go before COP27, the Global Center on Adaptation (GCA) reveals a funding crisis for climate change adaptation in Africa. In its new report published on 31 August 2022 in Dakar, Senegal, the organisation says that the cumulative financing for adaptation expected before 2030 will represent less than a quarter of the needs estimated by African countries in their nationally determined contributions (NDCs).

« Financial innovation for climate adaptation in Africa ». This is the title of the new report by the Global Center on Adaptation (GCA). The document was presented on 31 August 2022 during a meeting at the presidential palace in Dakar, Senegal. According to this report, in 2019 and 2020, 11.4 billion dollars would have been allocated to financing adaptation to climate change in Africa, with more than 97% coming from public actors and less than 3% from private sector actors. This is far below the estimated $52.7 billion per year by 2030 for African countries.

The GCA thus points out that the cumulative adaptation financing planned before 2030 will represent less than a quarter of the needs estimated by African countries in their nationally determined contributions (NDCs). To get back on track with climate change adaptation financing, which is progressing very slowly in Africa, the organisation wants to rely on the African Adaptation Acceleration Programme (AAAP), which it has developed with the African Development Bank (AfDB).

Mobilising $25 billion by 2025

By publishing its new report in Senegal, the GCA wants to be able to count on the « bold leadership » of President Macky Sall. « It is essential to accelerate global action on climate adaptation ahead of the African Adaptation Summit on 5 September 2022, » said Dr Patrick Verkooijen, GCA CEO.

« The long-predicted climate emergency is here and is amplifying the global food, energy and fiscal crisis caused by Covid 19 and the war in Ukraine. Africans have contributed virtually nothing to this climate change, yet the continent is suffering far more than other regions of the world, » says President Macky Sall.

The Senegalese president will join other world leaders at the Africa Adaptation Summit at the GCA’s headquarters in Rotterdam, the Netherlands. The event will be an important step towards the « African COP » which will take place from 7 to 18 November 2022 in Sharm El-Sheikh, Egypt.

Fanta Mabo

AFRICA: Investment gap undermines climate resilience and adaptation

With three months to go before COP27, the Global Center on Adaptation (GCA) reveals a funding crisis for climate change adaptation in Africa. In its new report published on 31 August 2022 in Dakar, Senegal, the organisation says that the cumulative financing for adaptation expected before 2030 will represent less than a quarter of the needs estimated by African countries in their nationally determined contributions (NDCs).

La Banque africaine de développement (BAD) multiplie des démarches pour un renforcement de la finance climatique en Afrique. Après avoir estimé à 1600 milliards de dollars, les besoins financiers de l’Afrique pour faire face aux effets du changement climatique d’ici à 2030, la BAD invite le Fonds monétaire international (FMI), à accorder au continent, un nouveau type de droit de tirages spéciaux (DTS) destiné à la résilience climatique.

Lors d’une réunion des ministres africains des Finances et des chefs des banques centrales, tenue le 6 juillet 2022 à Marrakech, au Maroc, la Banque africaine de développement (BAD) a axé son plaidoyer sur la finance climatique en Afrique. Le créancier du développement en Afrique a exprimé le veux d’obtenir du Fonds monétaire international (FMI) un nouveau type de droits de tirage spéciaux (DTS) qui seraient canalisés vers la résilience climatique en Afrique.

Les DTS sont des avoirs de réserve internationaux créés en 1969 par le FMI afin de compléter les réserves de change de ses pays membres. Il ne s’agit pas d’une monnaie, mais plutôt d’une ligne budgétaire dans la balance des paiements des pays membres du FMI (190 actuellement, Ndlr), qu’ils peuvent échanger contre des devises. En vertu de ses statuts, le FMI peut, sous certaines conditions et avec l’accord de 85 % des voix du conseil des gouverneurs, effectuer une allocation générale de DTS.

« Réparer l’Afrique, c’est réparer le monde »

La BAD a été représentée à la réunion de Marrakech par son vice-président Kevin Urama, qui déplore le fait que seulement 5 % des DTS bénéficie aux pays africains. «Je n’appelle pas à l’aide, je n’appelle pas à des subventions ou à une faveur pour l’Afrique, j’appelle la communauté mondiale à réaliser que réparer l’Afrique, c’est réparer le monde », déclare Kevin Urama.

Dans son rapport sur les perspectives économiques africaines en 2022, la BAD indique que l’Afrique a besoin de 1300 à 1600 milliards de dollars de financement entre 2022 et 2030 pour faire face de manière efficace au changement climatique. Dans cette estimation, 715 milliards dollars sont nécessaires pour l’atténuation des effets du changement climatique, 1,3 milliard dollars pour les besoins techniques et technologiques, entre 289 et 440 milliards dollars pour les pertes et préjudices alors qu’entre 259 et 407 milliards dollars seront nécessaires pour financer l’adaptation climatique. Et sur ce dernier point, c’est l’Afrique de l’Est qui enregistre le coût estimatif d’adaptation le plus élevé, soit 143 milliards dollars.

Boris Ngounou  

AFRIQUE : la BAD milite pour des DTS destinés à la résilience climatique

La Banque africaine de développement (BAD) multiplie des démarches pour un renforcement de la finance climatique en Afrique. Après avoir estimé à 1600 milliards de dollars, les besoins financiers de l’Afrique pour faire face aux effets du changement climatique d’ici à 2030, la BAD invite le Fonds monétaire international (FMI), à accorder au continent, un nouveau type de droit de tirages spéciaux (DTS) destiné à la résilience climatique.

The 27th United Nations Climate Change Conference (COP27), which takes place from 7 to 11 November 2022 in Egypt, will be decisive for climate finance in Africa. A recent report by the African Development Bank (AfDB) indicates that Africa needs at least USD 1.3 trillion by 2030 to adequately respond to climate change.

The issue of climate finance is becoming increasingly acute in Africa. While African governments and civil society deplore the unfulfilled promises of developed countries to provide climate finance to developing countries, the African Development Bank’s (AfDB) financial forecasts provide some hard numbers.

In its African Economic Outlook 2022 report, the AfDB says Africa needs between $1.3 trillion and $1.6 trillion in financing between 2022 and 2030 to effectively address climate change. Of this amount, US$715 billion is needed for mitigation, US$1.3 billion for technical and technological needs, US$289-440 billion for loss and damage, while US$259-407 billion will be needed to finance climate adaptation. On this last point, East Africa has the highest estimated cost of adaptation, at $143 billion.

Addressing the climate finance gap in Africa

The AfDB report comes on the eve of the 27th United Nations Climate Change Conference (COP27) which takes place from 7 to 18 November 2022 in Egypt. Dubbed « the African COP », the Sharm El-Sheikh meeting is seen on the continent as an opportunity to effectively address the climate finance deficit in Africa.

In an attempt to solve this problem, world leaders at COP15 in Copenhagen in 2009 pledged to collectively mobilise $100 billion per year from 2020 to help developing countries adapt to climate change. But this promise has never been fulfilled.

« In recent years, many developing countries and activists have called for a fund to compensate poor countries for the devastation caused by climate change, for which rich countries are disproportionately responsible because of their past emissions. This call was rejected at last year’s summit (COP26 in Glasgow, Scotland), » explains Sameh Shoukry, the Egyptian Foreign Minister, who is also the President-designate of COP27.

At COP26, the issue of rich countries financing the consequences of global warming, a demand often referred to as « loss and damage », was raised. But a dialogue on the issue was postponed until 2024.

Fanta Mabo

La Banque africaine de développement (BAD) veut améliorer la conformité environnementale et sociale des projets de son portefeuille au Cameroun. C’est l’objectif de l’atelier virtuel de renforcement des capacités sur les sauvegardes environnementales et sociales dans la mise en œuvre des projets, organisé du 16 au 18 juin 2021, en collaboration avec le gouvernement du Cameroun.

Au Cameroun, la Banque africaine de développement (BAD) a financé 31 projets pour un montant de plus de 1400 milliards francs CFA, soit un peu plus de 2 milliards d’euros en 2020. Des investissements confrontés toutefois à des fortunes diverses. Selon le ministère camerounais de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, 44 % des projets financés par la BAD « ont une évolution satisfaisante », tandis que 41 % sont « épinglés ». D’autres projets ont une « performance précoce ». Des manquements qui s’expliquent entre autres par des manquements dans la prise en compte des exigences environnementales et sociales dans la mise en œuvre de ces projets. Et pourtant l’article 16 du décret du 23 février 2005 fixant les modalités de réalisation des études d’impact environnemental (EIE) au Cameroun stipule que « tout promoteur de projet assujetti à la procédure de l’étude d’impact environnemental doit au préalable obtenir un certificat de conformité environnemental de son projet délivré par le ministre chargé de l’Environnement avant le démarrage des travaux ».

C’est dans ce contexte que la BAD a organisé du 16 au 18 juin 2021, en collaboration avec le gouvernement du Cameroun, un atelier virtuel de renforcement des capacités sur les sauvegardes environnementales et sociales dans la mise en œuvre des projets qu’elle finance. Il s’agissait de renforcer les capacités de suivi de la conformité des projets aux mesures de sauvegarde définies dans les études environnementales et sociales ainsi que les accords de financement.

Maman-Sani Issa, le directeur du Département sur les sauvegardes et la conformité de la BAD a insisté sur les tâches et obligations relatives aux sauvegardes, pour éviter les retards ou des résultats mitigés dans la mise en œuvre des projets. La clarification du rôle et des responsabilités du responsable environnement de la cellule d’exécution des projets, est primordiale, pour le respect des engagements pris dans les accords de financement. Il a par ailleurs souligné l’importance des rapports réguliers, l’échange d’information constituant le fil conducteur entre les pays et la BAD.

L’institution financière panafricaine s’est également engagée à renouveler ces ateliers afin d’améliorer la qualité et la conformité environnementale et sociale des projets de son portefeuille au Cameroun, pour un impact accru sur les populations bénéficiaires.

Boris Ngounou