La COP 29, tenue à Bakou en Azerbaïdjan, marque une étape relativement considérable avec l’engagement de tripler le financement climatique aux pays en développement, atteignant 300 milliards de dollars par an d’ici 2035. Malgré des défis persistants, cet objectif ouvre la voie à des solutions durables face aux catastrophes climatiques, en renforçant les énergies propres et les infrastructures résilientes.
Réunie à Bakou en Azerbaïdjan, la 29e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29), tenue du 11 au 24 novembre 2024, a approuvé un objectif inédit : tripler le financement annuel pour les pays en développement, passant de 100 milliards de dollars à 300 milliards d’ici 2035. Ce nouvel objectif collectif pour le financement climatique inclut également une ambition globale de mobiliser 1 300 milliards de dollars par an à partir de sources publiques et privées. Cette décision répond à l’urgence climatique qui touche durement les pays du Sud, souvent les plus exposés aux catastrophes naturelles. En 2024, plus de 2 000 personnes ont péri et des millions d’autres ont été déplacées par les inondations au Soudan, au Cameroun, au Nigeria, et dans d’autres régions du Sahel.
Cet accord s’appuie sur les avancées des COP précédentes, notamment la création du Fonds pour les pertes et préjudices lors de la COP 27 et l’engagement mondial de sortir des énergies fossiles adopté à la COP 28. Les investissements dans les énergies propres dépassent aujourd’hui les 2 000 milliards de dollars par an, mais restent insuffisants pour limiter le réchauffement à 1,5°C. Pour les pays comme le Cameroun, où la transition énergétique est ralentie par un déficit de financement et des infrastructures inadéquates, cet objectif pourrait être une bouée de sauvetage. Encore faudra-t-il que les fonds promis soient effectivement décaissés, ce qui n’a pas toujours été le cas par le passé.
En parallèle, un accord sur les marchés du carbone a été finalisé après des années de négociations. Ce mécanisme permettra aux pays en développement de bénéficier de nouveaux flux financiers tout en garantissant l’intégrité environnementale et les droits humains, notamment pour les peuples autochtones. Pour le Cameroun et d’autres nations forestières, ces marchés représentent une opportunité de valoriser leurs écosystèmes tout en contribuant à réduire les émissions globales.
Cependant, les enjeux restent nombreux. La transparence dans l’utilisation des fonds, l’inclusion des populations vulnérables et l’alignement des politiques nationales sur ces nouveaux objectifs seront déterminants pour maximiser les bénéfices. En 2025, chaque pays devra soumettre des contributions climatiques nationales plus ambitieuses. Simon Stiell, Secrétaire exécutif d’ONU Climat, a prévenu : « Ce nouvel objectif est un pas important, mais la route reste longue. Nous devons redoubler d’efforts pour que chaque dollar engagé se traduise en actions concrètes. » Pour les pays du Sud, ce n’est plus seulement une question d’ambition, mais de survie.
Boris Ngounou
La COP 29, tenue à Bakou en Azerbaïdjan, marque une étape relativement considérable avec l’engagement de tripler le financement climatique aux pays en développement, atteignant 300 milliards de dollars par an d’ici 2035. Malgré des défis persistants, cet objectif ouvre la voie à des solutions durables face aux catastrophes climatiques, en renforçant les énergies propres et les infrastructures résilientes.
The conversion of forests to farmland has become the main driver of deforestation. According to the United Nations Food and Agriculture Organisation (FAO), it is responsible for at least 50% of global deforestation, mainly for the production of palm oil and soybeans. In Africa, and more particularly in Cameroon and Benin, the industrial cultivation of oil palm, soybeans and cotton are the main factors of forest clearance. These crops occupy far more land than subsistence farming. All of which inevitably leads to land disputes between village communities and agro-industries.
Protection de la planète, les dirigeants du monde se réunissent à Dubaï dès ce jeudi 30 novembre, pour évaluer et améliorer la lutte mondiale contre le changement climatique. Il s’agit de la 28e conférence des Nations unies sur le climat dénommée COP 28. Le Cameroun, pays membre du bassin du Congo, entend capitaliser l’apport climatique de sa forêt. Comme tout le reste des pays africains, le Cameroun attend des pays industrialisés, les fonds nécessaires à la lutte climatique.
6.710 milliards de Fcfa ; c’es le montant de l enveloppe du budget de l’exercice 2023 que le ministre de l’environnement de la protection de la nature et du développement durable, Hélé Pierre a défendu le 29 novembre dernier devant la commission des finances et du budget de l’Assemblée Nationale. Une enveloppe en hausse de plus de 200 millions de Fcfa comparé à l’exercice en cours.
Selon Hélé Pierre, cette enveloppe sera prioritairement consacrée à la lutte contre la désertification, les changements climatiques, la sécheresse. Ainsi, près de trois milliards sont destinés à ces secteurs avec pour objectif de réduire la vulnérabilité des activités de développement des populations face aux effets néfastes des changements climatiques. Il faut souligner que le combat engagé depuis de longues dates contre la déforestation reste de mise tout comme celui lié à la restauration des terres dégradées dans le cadre de l’opération sahel vert. À ce jour le Cameroun compte environ 12 millions d’hectares des sols dégradés qui se trouvent principalement dans la partie septentrionale du pays.
S’agissant de la biodiversité, 602 millions sont prévus pour la promotion de la conservation, la restauration et la valorisation de la biodiversité. Le ministre a indiqué que près de 700 millions de Fcfa vont aider à promouvoir la prise en compte du développement durable dans les programmes et projets au Cameroun, cette approche s’appuie sur « le nombre de programmes et projets de développement qui intègrent les questions environnementales dans leur élaboration et leur mise en œuvre » a indiqué en substance le ministre Hélé Pierre
Les pollutions, les nuisances et les substances chimiques nocives et dangereuses ne sont pas en reste, puisque près d’un milliards de Fcfa y est alloué.
En 2022
Il faut rappeler que depuis trois ans le budget du Minepded est en constante augmentation : 6,4 milliards en 2021, 6,5 en 2022, bien moins cependant des 7,4 de 2020.
Ebénizer DIKI
6.710 milliards de Fcfa ; c’es le montant de l enveloppe du budget de l’exercice 2023 que le ministre de l’environnement de la protection de la nature et du développement durable, Hélé Pierre a défendu le 29 novembre dernier devant la commission des finances et du budget de l’Assemblée Nationale. Une enveloppe en hausse de plus de 200 millions de Fcfa comparé à l’exercice en cours.
Le département de la Lékié dans la région du centre au Cameroun bénéficie d’une campagne de reboisement de 100 000 arbres fruitiers. L’initiative lancée le 24 avril 2021par le Centre de recherche forestière internationale (Cifor), vise à réduire les dégâts environnementaux dans la chaîne de valeur du bois énergie.
La production anarchique du bois-énergie est facteur de déforestation non négligeable en Afrique subsaharienne. Selon le Centre de recherche forestière internationale (Cifor), plus de 60 % des ménages de cette région utilisent le bois comme principale source d’énergie pour la cuisine. Une tendance qui selon la même source, devrait croître au cours des prochaines décennies, en raison de l’insuffisance des sources d’énergie alternatives et de la demande croissante des centres urbains en charbon de bois.
Situé dans le bassin du Congo, le Cameroun est l’un des pays d’Afrique subsaharienne où le Cifor veut infléchir la courbe de la déforestation dans la chaîne de valeur du bois énergie. Pour y parvenir, le centre a lancé son projet GML « Gouvernance des paysages multifonctionnels en Afrique subsaharienne : gestion des compromis entre les impacts sociaux et écologiques ». Ce projet a pour objectif de contribuer de manière efficace à la gestion durable des chaînes de valeur du bois-énergie et à l’amélioration des conditions de vie des populations, avec un intérêt particulier accordé à la restauration des paysages dégradés, via la plantation de 100 000 arbres constitués d’essences à croissance rapide destinées au bois énergie (70 %), mais aussi des essences fruitiers comestibles (30 %). « L’objectif n’est pas celui de planter uniquement des arbres, mais davantage de faire grandir les arbres. C’est pour cela que nous emmenons les communautés, avec l’appui des communes, à s’approprier l’initiative qu’ils apprivoiseront à travers un système agroforestier, permettant de pratiquer l’agriculture sur des sites reboisés en faisant l’entretien des arbres en même temps » explique Abdon Awono, le coordonnateur du projet GML au Cameroun.
Un projet financé par l’Union européenne
Financé par l’Union européenne et coordonné par le Cifor, le projet GML a une durée de quatre ans. Sa mise en œuvre au Cameroun a commencé précisément dans les communes d’Okola et d’Evodoula. Elle devra s’étendre par la suite dans les autres communes du département de la Lékié et au-delà.
Ce projet concourt par ailleurs à l’atteinte des objectifs de la stratégie de développement de plantations forestières et de restauration des paysages dégradés, adoptée en 2019 par le gouvernement camerounais. « Nous encourageons le Cifor à poursuivre des initiatives pareilles, qui œuvrent de façon importante à la lutte contre la déforestation et à l’amélioration des conditions de vie des populations de la Lékié », affirme Salomon Belinga, le Chef de cellule de la régénération, du reboisement et de la vulgarisation sylvicole au ministère camerounais des Forêts et de la Faune. Outre le Cameroun, le projet GML est mené en Zambie et au Kenya en Afrique de l’Est.
Boris Ngounou
Le département de la Lékié dans la région du centre au Cameroun bénéficie d’une campagne de reboisement de 100 000 arbres fruitiers. L’initiative lancée le 24 avril 2021par le Centre de recherche