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To mark the International Day for the Elimination of Illegal, Unregulated and Unregulated Fishing (IUU fishing) on 5 June 2024, Afrik21 spoke to Elie Badai, head of the fisheries control and monitoring unit at Minpia. He talks about the sanction imposed by the European Union and the measures taken by Cameroon to remedy the situation.

Afrik21: In 2023, the European Union (EU) described Cameroon as complacent in its fight against IUU fishing. How do you explain this sanction, given that the country had already received a warning?

Elie Badai: It’s true that in 2021 we received a yellow card from the European Union. To respond to this warning, we worked with the EU to define 10 actions to be implemented. Despite our efforts, by the end of 2022 we had still not completed these actions, in particular the updating of the Fisheries Act. In early 2023, we were surprised to receive a red card from the European Union. It’s not that the government hadn’t worked, but our efforts weren’t enough to avoid this sanction.

What is being done concretely today to lift this sanction against Cameroon?

To lift this sanction, concrete actions have been defined, particularly on the legal front and in the fight against IUU fishing, both nationally and internationally. One of the main issues is the registration of vessels under the Cameroonian flag that are involved in IUU activities. Unfortunately, some vessels were registered during the yellow card period, which precipitated the red card. Following the sanction, a major meeting chaired by the Prime Minister led to concrete resolutions, including the suspension of all new registrations of fishing vessels in Cameroon and the setting up of a working group to implement corrective measures.

How many vessels have been struck off the Cameroon flag for IUU fishing?

In 2022-2023, we removed 7 vessels from the list of vessels flying the Cameroon flag for IUU fishing activities.

What are the results of the activities carried out in 2023 to combat IUU fishing?

In 2023, MINEPIA made a number of commitments, including monitoring vessels flying the Cameroon flag and operating outside our waters. We received several notifications from countries and organisations, which enabled us to arrest and sanction 15 vessels. Four of these vessels were actually sanctioned. Checks were carried out in our exclusive economic zone (EEZ), as well as at the landing quays in various ports. Joint patrols with the Ministry of Defence have also been carried out. In addition, the revision of the Fisheries Act has been finalised and sent to the Prime Minister’s department. We hope that this law will be submitted to Parliament for validation during the June session.

The vessels responsible for this penalty are owned by expatriates. What is the situation? Are incentives being put in place to encourage locals to enter this sector?

The registration of ships must be the result of good collaboration between the Ministry of Transport and MINEPIA. The history of the ships is essential in deciding whether or not to allow them to fly our flag. The ownership of the vessels is not the main problem; it is compliance with fishing regulations that is crucial. We are working to improve our monitoring and tracking system to deal with these different aspects.

You pointed out that financial resources were limited to effectively combat IUU fishing in Cameroon. Are there any proposals for financial models to bolster your resources?

Surveillance does indeed require a lot of resources. Moving an army patrol boat, for example, requires around 30,000 litres of fuel. Our small launches are also expensive to operate. A passive surveillance system, via operations centres, could cut costs. Sources of funding come mainly from the State budget and the Caisse de développement de la pêche maritime (CDPM), with a budget of around CFAF 80 million (121,960 euros) for surveillance activities and CFAF 250 million (381,124 euros) for the acquisition of equipment.

Interview by Boris Ngounou

Le Gabon verra ses créances s’alléger de 450 millions de dollars, grâce au mécanisme novateur dette-nature. Piloté pour le compte du Gabon par Bank of America (BofA), le mécanisme dette-nature permet aux pays en développement de diminuer leur dette extérieure en contrepartie d’un financement de leur biodiversité. La contrepartie du Gabon consiste à protéger une partie de son écosystème marin. C’est le deuxième cas en Afrique après les Seychelles.

Après les Seychelles, le Gabon monnaie sa biodiversité à travers le mécanisme dette-nature. Cette opération, dont les appels d’offres ont été lancés sur la London Stock Exchange le 25 juillet 2023, permettra au Gabon de réduire à hauteur de 450 millions de dollars (soit 267,1 milliards de francs CFA) sa dette extérieure. En contrepartie, le pays s’engage à protéger son milieu marin, avec l’appui de l’organisation non gouvernementale (ONG) The Nature Conservancy, basée aux États-Unis d’Amérique. Sur le plan financier, l’opération est conduite par Bank of America (BofA), la deuxième plus grande banque américaine en termes de dépôt.
Un échange dette-nature est une technique d’allègement de la dette des pays en développement. Elle passe par l’allongement des délais de paiement, la diminution des taux d’intérêt, l’octroi de nouveaux crédits à des taux bas et l’annulation de créances. Cette technique, inventée par le biologiste américain Thomas Lovejoy, considéré comme le parrain de la biodiversité, consiste à échanger une partie de la dette extérieure contre des investissements locaux dans des mesures de protection de l’environnement. Le plus grand réseau de réserves marines d’Afrique.
Dans le cadre de l’opération dette-nature du Gabon, le choix de protéger la biodiversité marine n’est pas anodin. Le pays d’Afrique centrale a bâti au fil des ans, le plus grand réseau de réserves marines, riches et diversifiées d’Afrique. S’étendant sur 53 000 km2, soit 26 % des eaux territoriales du pays, ce milieu comporte 20 parcs marins et réserves aquatiques. Il abrite d'innombrables espèces marines menacées, parmi lesquelles les populations reproductrices les plus importantes de tortues luths et de tortues olivâtres, ainsi que 20 espèces de dauphins et de baleines.
Le Gabon devient ainsi le deuxième pays africain, après les Seychelles, à bénéficier de l’échange dette-nature. Un échange qui devrait se rependre en Afrique, « premièrement, parce sur le continent il y a beaucoup de pays qui ont un montant très important de dettes obligataires, et qui ont des problèmes de refinancement de ces dettes. D’ailleurs d’ici à 2025, il va y avoir un mur de refinancement de la dette en Afrique subsaharienne, et comme vous le savez, la dernière fois qu’un souverain africain a émis de la dette obligataire, remonte à 18 mois. Il y a donc un problème de manque de ressources, pour aider les souverains africains, à refinancer les dettes obligataires qu’ils ont émis entre 2010 et 2020. Et c’est en cela que le Swap “dette contre nature” peut être intéressant pour les pays africains. », explique Hamouda Chekir, membre de l’équipe Conseil aux gouvernements de la banque Lazard.
La banque française vient d’assister l’Équateur dans le cadre d’un montage financier bénéfique à la fois pour la nature et l’économie du pays. Concrètement, l’Équateur a échangé sa dette actuelle de 1,63 milliard de dollars contre une dette de 656 millions dollars, une transaction qui correspond à 3 % de la dette extérieure totale du pays d’Amérique du Sud, soit 48,129 milliards de dollars en février 2023.
Boris Ngounou

GABON : quand la biodiversité marine permet de réduire la dette extérieure, de 450 M$

Le Gabon verra ses créances s’alléger de 450 millions de dollars, grâce au mécanisme novateur dette-nature. Piloté pour le compte du Gabon par Bank of America (BofA), le mécanisme dette-nature permet aux pays en développement de diminuer leur dette extérieure en contrepartie d’un financement de leur biodiversité. La contrepartie du Gabon consiste à protéger une partie de son écosystème marin. C’est le deuxième cas en Afrique après les Seychelles.

Des militants pour le climat d’Afrique subsaharienne se sont réunis le 16 novembre 2022 à Charm el-Sheikh, pour répondre à la ruée vers les combustibles fossiles des dirigeants africains à la 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP27).

Les organisations de la société civile et les militants internationaux, panafricains et nationaux sont consternés par la menace d’étouffer les communautés et les économies dans une production accrue de pétrole et de gaz pour les décennies à venir. Avant la clôture officielle des négociations sur le climat à Charm el-Cheikh, des militants africains ont pris la parole lors d’une conférence de presse le 16 novembre 2022, pour affirmer leur consternation face à la poursuite de la production des combustibles fossiles sur le continent.

Pour les organisationsde protection de la nature Safe Lamu, Stop EACOP, Fridays for future, Powershift Africa, le Mouvement des jeunes pour la protection de l’environnement en République démocratique du Congo (RDC) et Greenpeace Afrique, certains dirigeants africains ont utilisé la 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP27), surnommée « la COP africaine », pour saper les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat en poussant à la conclusion de nouveaux accords sur les combustibles fossiles au détriment des populations et du continent.  Au-delà de l’expression de demandes collectives concernant un accord sur un mécanisme de financement dédié aux pertes et dommages et de la demande aux nations les plus riches de respecter leurs engagements climatiques en matière d’adaptation et d’atténuation, des délégations africaines ont profité de la conférence pour se rallier à la nouvelle ruée vers le pétrole et le gaz sur le continent.

Le projet Eacop en Afrique de l’Est

« Eacop, le projet franco-chinois d’oléoduc de pétrole brut en Afrique de l’Est est un exemple clair d’exploitation coloniale en Afrique et dans tous les pays du Sud. Avec 1444 km allant de l’Ouganda à la Tanzanie, il deviendrait le plus long oléoduc chauffé du monde, libérant 34 millions de tonnes métriques de CO2 par an, accélérant  substantiellement  la rupture climatique. », dénonce Patience Nabukalu, militante ougandaise de Stop EACOP et de Fridays for Future.

Le projet de construction d’une centrale à charbon à Lamu, sur la côte nord du Kenya, fait également partie des projets décriés par ces activistes africains présents à la COP27.

« L’industrie des combustibles fossiles a dégradé nos peuples, nos terres, nos océans et notre air. Trop c’est trop. Peu importe le nombre d’accords qu’ils signent, le nombre de pots-de-vin qu’ils versent, ou les costumes fantaisistes qu’ils portent : nous les attendons dans nos communautés, nous les attendons sur les lignes de front. Nous ne nous arrêterons pas tant que nous n’aurons pas assisté à une transition complète vers des énergies propres et renouvelables. », promet Mbong Akiy, responsable de la communication de Greenpeace Afrique.

Ces projets vont à l’encontre des recommandations du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), selon lequel les infrastructures de combustibles fossiles existantes sont déjà suffisantes pour dépasser la limite de 1,5°C, et de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), selon laquelle aucun nouveau gisement de pétrole et de gaz dont l’exploitation a été approuvée n’est compatible avec la trajectoire vers 1,5°C.

Pour parvenir à un résultat significatif en Égypte, « les délégués doivent écouter les populations africaines et non le secteur des combustibles fossiles, et s’engager collectivement à éliminer progressivement tous les combustibles fossiles, refléter cet engagement dans la décision relative à la couverture et accepter la création d’un mécanisme de financement des pertes et dommages », préconisent les défenseurs de la nature. 

Boris Ngounou

La lutte contre la criminalité faunique bat son plein en Afrique subsaharienne. Au moins 16 trafiquants présumés d’espèces fauniques sauvages ont été interpellés dans quatre pays de la région, rien qu’au cours du mois de mars 2022. Le rapport mensuel d’Eagle, une organisation qui milite pour l’application de la loi faunique en Afrique, signale également cas de nombreuses saisies d’animaux et de parties d’animaux sauvages.

Le rapport mensueldu réseau Eagle a été publié le 10 avril 2022. Le document de huit pages fait le point, photos à l’appui, des opérations de luttes contre la criminalité faunique en Afrique, ayant reçu assistance technique d’Eagle, au cours du mois de mars 2022. La période semble courte, et pourtant elle a suffi à interpeler 16 trafiquants présumés d’espèce d’animaux sauvages, au Cameroun, au Gabon, au Congo et au Togo.

Les arrestations les plus marquantes ont eu lieu au Cameroun. Dans le sud de ce pays d’Afrique centrale, six trafiquants présumés ont été arrêtés en possession de cinq défenses d’éléphant et d’environ 10 kg de viande fumée de chimpanzé, lors d’une opération de répression d’un réseau criminel.

Les agents de police et la délégation régionale du ministère camerounais des Forêts et de la Faune du Sud, ont également interpellé un chef traditionnel en possession de deux bébés chimpanzés. Il les gardait captifs dans des cages en fer. Selon la police, son trafic consistait à acheter les animaux sauvages dans la région du sud, et de les revendre à Yaoundé, la capitale du Cameroun.

Cinq trafiquants présumés d’ivoire arrêtés au Gabon

Au Gabon, c’est cinq trafiquants qui ont été arrêtés. Les arrestations ont été menées au cours de deux opérations. La première a permis d’appréhender 2 individus qui tentaient de vendre les défenses d’éléphant qu’ils avaient coupées en huit morceaux. L’ivoire qui pesait un total de 55,6 kg était dissimulé dans deux sacs à dos. Au cours de la deuxième opération, trois trafiquants présumés sont arrêtés avec deux défenses. Les trafiquants présumés, deux Gabonaises et un Camerounais, ont été arrêtés à Libreville (la capitale du Gabon) alors qu’ils tentaient de vendre l’ivoire.

Toutes ces arrestations de criminels fauniques présumés sont menées avec l’assistance d’Eagle (Eco Activités pour la gouvernance et l’application de la loi), une organisation qui milite pour l’application de la loi faunique en Afrique. Actuellement présente dans neuf pays d’Afrique subsaharienne, Eagle collabore avec les gouvernements et la société civile pour améliorer l’application de la loi faunique et de la législation environnementale nationale et internationale, par le biais d’un programme d’activités constitué d’enquêtes, d’arrestations, de poursuites judiciaires et de publicité.

Boris Ngounou

AFRIQUE : 16 trafiquants présumés de faune sauvage, appréhendés en mars 2022

La lutte contre la criminalité faunique bat son plein en Afrique subsaharienne. Au moins 16 trafiquants présumés d’espèces fauniques sauvages ont été interpellés dans quatre pays de la région, rien qu’au cours du mois de mars 2022. Le rapport mensuel d’Eagle, une organisation qui milite pour l’application de la loi faunique en Afrique, signale également cas de nombreuses saisies d’animaux et de parties d’animaux sauvages.

Le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) allouera près de 2,6 millions d’euros pour le financement des projets de résilience des écosystèmes marins et côtiers et des communautés dans six pays d’Afrique de l’Ouest. L’annonce a été faite lors du 10e Forum régional côtier et marin des pays du littoral ouest africain, du 29 mars au 1er avril 2022 à Saly Portudal, à l’ouest du Sénégal.

Les pays tropicaux, comme ceux de l’Afrique de l’Ouest, sont particulièrement exposés à la dégradation des écosystèmes marins et côtiers. Des chercheurs ont démontré qu’environ 80 % des économies de ces pays se réalisent sur la bande côtière, où la population augmente, notamment au niveau des grands ports en eaux profondes. Ces infrastructures rendent ces zones particulièrement vulnérables, à cause de l’épuisement des ressources halieutiques, la pollution, les inondations et l’érosion côtière. À Cotonou au Bénin par exemple, le recul du trait de côte peut atteindre jusqu’à la dizaine de mètres par an dans certaines zones urbaines.

Dans la mouvance des efforts de lutte contre la dégradation des écosystèmes marins et côtiers d’Afrique de l’Ouest, le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) apporte une contribution financière depuis 25 ans. Le FFEM finance des projets innovants pilotes pour la préservation de l’environnement et le développement durable des populations locales. Pour l’heure le fonds français entend débloquer près de 2,6 millions d’euros pendant les cinq années à venir, pour financer pas moins de 40 projets de résilience des écosystèmes marins et côtiers et de résilience des communautés. « Nous attendons des solutions pour améliorer la défense côtière, contre l’érosion côtière, les changements du trait de côte qui affectent les populations, leurs habitats, leurs activités » affirme Stéphanie Bouzigues Eschamann, la secrétaire générale du FFEM.

Un financement coordonné par le PRCM

Le nouveau financement du FFEM en faveur des écosystèmes marins et côtiers d’Afrique de l’Ouest est matérialisé par une convention de financement, signée le 29 mars 2022 avec le Partenariat régional pour la conservation côtière et marine (PRCM). La cérémonie de signature de cette convention a eu lieu en marge de l’ouverture du 10e Forum régional côtier et marin des pays du littoral ouest africain, du 29 mars au 1er avril 2022 à Saly Portudal, à l’ouest du Sénégal. « Nous voulons la mise en place de solutions concrètes sur le terrain, et au-delà de cela, que les acteurs puissent échanger entre eux. Le PRCM est là pour coordonner tout cela et la capitalisation sur les solutions qui seront mises en œuvre concrètement sur le terrain pour diffuser les bonnes pratiques » ajoute la secrétaire générale du FFEM.

Ce financement bénéficiera à la Mauritanie, au Sénégal, à la Gambie, au Cap-Vert, à la Guinée et à la Guinée-Bissau.

Structure organisatrice du Forum régional côtier et marin des pays du littoral ouest africain, le PRCM est une plateforme qui réunit environ 90 partenaires, acteurs engagés dans la préservation de la mer et du littoral. Il s’agit d’organisations de la société civile, d’institutions gouvernementales et de commissions sous régionales, d’élus, d’organisations professionnelles, de chercheurs et d’enseignants, d’ONG (organisation non gouvernementale) internationales. Elle a entre autres missions, d’appuyer, à travers son réseau de partenaires, et la coordination des différentes interventions actives aux niveaux régional, national et local, et de jouer un rôle de plaidoyer politique pour renforcer les processus de conservation et de gestion intégrée de la zone côtière.

Boris Ngounou

AFRIQUE DE L’OUEST: le FFEM alloue 2,6M€ pour la protection des écosystèmes côtiers

Le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) allouera près de 2,6 millions d’euros pour le financement des projets de résilience des écosystèmes marins et côtiers et des communautés dans six pays d’Afrique de l’Ouest. L’annonce a été faite lors du 10e Forum régional côtier et marin des pays du littoral ouest africain, du 29 mars au 1er avril 2022 à Saly Portudal, à l’ouest du Sénégal.