Dans exactement trois semaines, des experts et dirigeants africains et internationaux se retrouveront dans la capitale française Paris, où se tiendra le 7 février 2025 la conférence sur l’agriculture et la sécurité alimentaire en Afrique. À l’heure où la sécurité et la souveraineté alimentaires représentent toujours un défi pour le continent, Moza Consulting et Agro Finance Africa (AFA), à l’initiative de cet événement, veulent susciter des réflexions et impulser des actions transformatrices pour une autosuffisance alimentaire en Afrique.
La mise en place d’une initiative transformatrice au service d’une agriculture durable. Voilà d’après Moza Consulting et Agro Finance Africa (AFA), le sujet qui fera débat à la conférence sur l’agriculture et la sécurité alimentaire en Afrique, qui se tiendra le 7 février 2025 à Paris, en France. Le thème retenu est «Agriculture et sécurité alimentaire en Afrique : financement et formation pour libérer le potentiel des jeunes et stimuler l’emploi».
En effet, pour atteindre l’autosuffisance souhaitée, le continent aura besoin de davantage d’investissements pour le développement agricole, notamment à travers le soutien des producteurs, qui verront l’amélioration de leurs rendements. Mais, également des transformateurs. À noter que la transformation agricole joue un rôle clé dans la sécurité (accès permanent) et la souveraineté (autorité exclusive) alimentaire en permettant une meilleure disponibilité et accessibilité des aliments, ainsi que la réduction de l’impact environnemental de l’agriculture en favorisant des pratiques plus durables. En revanche, une agriculture peu ou pas transformée est une calamité et présente de nombreux enjeux à court, moyen et long terme. Il peut s’agir des pertes post-récolte, de la faible valeur ajoutée ou encore de la dépendance d’un État aux importations.
«Avec une population estimée à 2,5 milliards d’habitants d’ici à 2050, et malgré la richesse de ses 33% des terres arables mondiales, l’Afrique reste un importateur net, dépensant près de 35 milliards de dollars par an en produits alimentaires. Il est temps d’agir», martèlent Moza Consulting et l’AFA, en indiquant également que cette transformation passera par la formation des jeunes à l’emploi agricole. Une thématique, qui fera elle aussi l’objet d’une table ronde au rendez-vous de Paris sur l’agriculture, à laquelle prendront aussi part quatre ministres africains.
Si le secteur agricole emploie déjà 65% de la population en Afrique, pas toujours qualifiées, selon l’Innovation, Environnement, Développement en Afrique (IED Afrique), la professionnalisation des jeunes sur des pratiques innovantes telles que l’agroécologie ou encore l’agriculture biologique, pourrait permettre de faire la différence. À cette grande messe, seront également présentés des projets innovants et technologiques pour une agriculture durable et productive en Afrique, au moment où la malnutrition sévit sous toutes ses formes sur le continent, aggravée par le changement climatique, les conflits et l’insécurité.
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Inès Magoum