En pleine course vers l’Agenda 2030, le think tank Africa 21 et l’agence de communication The Good Picture se sont engagés le 10 juillet 2025 dans un partenariat stratégique de cinq ans. Objectif : renforcer la communication sur le développement durable en Afrique, tout en donnant aux journalistes spécialisés un levier pour mieux faire entendre la voix du continent.
C’est une alliance qui tombe à point nommé. Dans un contexte de bouleversements climatiques croissants et de défis de gouvernance environnementale, Africa 21, le think tank genevois dédié aux solutions africaines pour un monde plus durable, s’associe avec The Good Picture, une agence de communication basée à Nairobi, au Kenya. Ensemble, ils entendent changer la donne en matière de communication sur les enjeux de développement durable sur le continent.
Signé le 10 juillet 2025, ce partenariat de cinq ans vise plusieurs objectifs concrets : appuyer la stratégie de communication 2025–2030 d’Africa 21, notamment à travers la création de son bureau au Kenya, renforcer le Réseau africain des journalistes spécialisés en développement durable et changements climatiques, et offrir des services de communication aux acteurs institutionnels, privés et publics, en s’appuyant sur ces journalistes de terrain.
Mais au-delà des institutions, ce partenariat s’annonce comme une aubaine pour des centaines de journalistes africains en quête de reconnaissance, de formation et de meilleures conditions d’exercice. En effet, comme le révèle le Rapport 2024 sur le journalisme environnemental en Afrique publié par Africa 21 (https://www.africa21.org/wp-content/uploads/Rapport-JEA-2024.pdf), 79 % des journalistes spécialisés déclarent travailler dans des conditions précaires, souvent sans contrat stable, sans formation continue, ni accès à des outils de collecte de données pourtant essentiels à leur métier.
Avec cette nouvelle dynamique, Africa 21 et The Good Picture entendent pallier ce manque de moyens, en offrant un accompagnement visuel aux journalistes membres du Réseau. Une promesse qui pourrait contribuer à inverser la tendance, en valorisant une expertise africaine trop souvent marginalisée dans les débats mondiaux.
Boris Ngounou