La gestion des déchets électroniques et dangereux se discute à une conférence internationale à Génève

La gestion des déchets électroniques et dangereux se discute à une conférence internationale à Génève©ONU

La dix-septième réunion de la conférence des parties à la convention de Bâle (BC COP-17), la douzième réunion de la conférence des parties à la convention de Rotterdam (RC COP-12) et la douzième réunion de la conférence des parties à la convention de Stockholm (SC COP-12) se tiendront consécutivement à Genève, en Suisse du 28 avril au 9 mai 2025.  Ce sera le lieu de mener des reflexions pour une gestion rationnelle de la production et le commerce des produits et déchets chimiques et dangereux. Un enjeu important, notamment pour les pays africains.

« Rendre visible l’invisible : gestion rationnelle des produits chimiques et des déchets ». C’est le thème retenu pour les réunions des conférences des parties aux Conventions de Bâle, de Rotterdam et de Stockholm, qui se sont ouvertes le 28 avril 2025 dans la capitale de la Suisse, Génève. Mais quels sont les enjeux de ces réunions ? L’amélioration de la gestion de la production et le commerce des produits et déchets chimiques et dangereux, et l’inscription de trois polluants éternels sur la liste noire de la Convention de Stockholm : un pesticide et deux substances utilisées dans l’industrie et les produits de consommation courante comme les cosmétiques et les emballages alimentaires. C’est ce que l’on appelle les fameux PFAS ( Per- and polyfluoroalkyl substances). 

Il s’agit de substances capables de s’accumuler dans certains tissus humains comme le sang, les reins ou le foie et d’augmenter les risques de cancer du rein, d’hypercholestérolémie ou de dérèglement immunitaire, selon la Fondation pour la recherche médicale (FRM). L’autre point qui sera sur la table aux réunions de Génève est la règle du consensus. C’est-à-dire que chaque pays a un droit de veto effectif. Il y a aussi les lobbies de l’industrie, de la chimie, du plastique qui peuvent faire pression sur un ou plusieurs États, selon nos confrères de Radio France Internationale.

Pour mémoire, la convention de Bâle, accord international qui vise à réduire les mouvements transfrontières de déchets dangereux entre les pays, notamment des pays développés vers les pays en développement, a été adoptée en 1989 et est entrée en vigueur en 1992. Pourtant, de nombreux pays occidentaux continuent de les exporter, en présentant une grande partie de leurs équipements défectueux comme des appareils d’occasion, et ignorant les risques pour l’environnement et la santé publique. À Génève, il sera aussi question de rappeler aux pays riches que l’Afrique n’est pas un dépotoir d’ordures et d’inviter les Africains à préserver leur continent, lui qui peine déjà à se débararasser de ses proches déchets.

Signée en 1998, la Convention de Rotterdam établit quand à elle une procédure de consentement préalable en connaissance de cause (PIC) pour les échanges internationaux de certains produits chimiques et pesticides dangereux. Ce mécanisme garantit que les pays importateurs reçoivent toutes les informations nécessaires avant d’autoriser l’entrée de ces substances sur leur territoire, renforçant ainsi la transparence et la sécurité.

Et s’agissant de la Convention de Stockholm, elle cible depuis son adoption en 2001 les polluants organiques persistants (POP), des substances chimiques extrêmement toxiques qui s’accumulent dans les organismes vivants et l’environnement. Ce traité international cherche à éliminer ou restreindre la production et l’utilisation de ces substances pour prévenir leurs effets dévastateurs.

Le 9 mai prochain, nous aurons les conclusions de ces différentes réunions. La position des pays occidentaux sur l’exportation des déchets électroniques et dangereux en Afrique sera aussi suivie.

Inès Magoum

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