CAMEROUN : quelles stratégies agricoles face aux saisons des pluies 2025 ?

Alors que les prévisions climatiques pour la période de mars à mai 2025 annoncent des variations importantes des précipitations selon les régions du Cameroun, les agriculteurs doivent adapter leurs pratiques pour minimiser les pertes et maximiser les rendements. Entre diminution des pluies dans certaines zones et augmentation dans d’autres, les orientations stratégiques deviennent cruciales pour garantir la sécurité alimentaire et la résilience des exploitations agricoles. Décryptage des tendances météorologiques et des recommandations agricoles.

Alors que les prévisions climatiques pour la période de mars à mai 2025 annoncent des variations importantes des précipitations selon les régions du Cameroun, les agriculteurs doivent adapter leurs pratiques pour minimiser les pertes et maximiser les rendements. Entre diminution des pluies dans certaines zones et augmentation dans d’autres, les orientations stratégiques deviennent cruciales pour garantir la sécurité alimentaire et la résilience des exploitations agricoles. Décryptage des tendances météorologiques et des recommandations agricoles.

Les analyses de l’Observatoire National sur les Changements Climatiques (ONACC) et des services météorologiques internationaux indiquent une baisse des précipitations dans les régions du Centre, de l’Est et du Sud, alors que les Hauts Plateaux (Ouest et Nord-Ouest) ainsi que la zone forestière à pluviométrie monomodale (Littoral et Sud-Ouest) connaîtront une augmentation des quantités de pluie. Ces tendances météorologiques influencent fortement les stratégies agricoles. Les cultures sensibles au stress hydrique, telles que le maïs et le haricot, seront plus exposées dans les zones de déficit pluviométrique. En revanche, les cultures nécessitant plus d’humidité comme le riz et le manioc pourraient bénéficier des précipitations excédentaires dans les régions favorisées.

Face à ces réalités, il est impératif pour les agriculteurs d’adopter des stratégies adaptées. Dans les zones à déficit hydrique (Centre, Est, Sud), l’usage de techniques de conservation de l’eau telles que le paillage et l’irrigation ciblée devient essentiel. De même, privilégier des semences résistantes à la sécheresse pourrait garantir de meilleurs rendements. Pour les zones où les précipitations seront plus abondantes (Ouest, Nord-Ouest, Littoral et Sud-Ouest), des cultures plus résistantes à l’excès d’eau comme l’igname et le macabo sont recommandées, tandis que des systèmes de drainage doivent être mis en place pour éviter l’engorgement des sols.

Tableau 1 : Zones climatiques et impact sur les cultures

Zones agroécologiquesTendances climatiquesCultures recommandées
Centre, Est, SudDiminution des précipitationsMaïs résistant à la sécheresse, haricot, arachide
Littoral, Sud-OuestAugmentation des précipitationsRiz, manioc, macabo, igname
Hauts Plateaux (Ouest, Nord-Ouest)Pluviométrie excédentairePomme de terre, haricot, cultures maraîchères

Le ministère de l’Agriculture et du Développement Rural conseille une planification agricole rigoureuse basée sur les dates de démarrage des saisons des pluies. Ainsi, la saison des pluies débutera dès la première décade de mars dans les régions du Littoral et du Sud-Ouest, permettant aux producteurs d’anticiper les semis précoces. Dans les Hauts Plateaux, le démarrage des précipitations dans la deuxième décade de mars implique un calendrier de semis plus tardif. Une adaptation aux cycles climatiques devient une nécessité absolue pour optimiser les rendements agricoles et faire face aux incertitudes météorologiques.

Tableau 2 : Dates probables de démarrage des saisons des pluies

RégionsDébut estimé des pluies
Littoral, Sud-Ouest5 – 8 mars 2025
Centre, Est, Sud8 – 14 mars 2025
Ouest, Nord-Ouest11 – 14 mars 2025
Extrême Nord des régions Centre et Est23 mars 2025

Ces prévisions météorologiques doivent servir de guide pour les agriculteurs et les décideurs politiques afin d’anticiper les changements climatiques et renforcer la résilience du secteur agricole camerounais. L’information météorologique devient ainsi un levier stratégique pour sécuriser les récoltes et garantir la sécurité alimentaire.

Boris Ngounou

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