Le Fonds africain de développement accorde 11,53 millions de dollars au Tchad pour développer un périmètre irrigué de 240 hectares dans le Mayo-Kebbi Est. Ce projet ambitionne d’accroître la production de riz, de renforcer la sécurité alimentaire et de promouvoir l’entrepreneuriat agricole, en particulier pour les jeunes et les femmes.
Le 17 décembre 2024, à Abidjan, le Conseil d’administration du Fonds africain de développement a approuvé un don de 11,53 millions de dollars pour soutenir le Tchad. Ce financement permettra la mise en œuvre du Projet d’appui au développement des infrastructures rurales et de la promotion des chaînes de valeurs agricoles (PADIR-CVA).
Pays sahélien fortement exposé aux aléas climatiques et à l’insécurité alimentaire, le Tchad peine à diversifier son économie. « Ce projet vise à augmenter la production de riz par l’irrigation afin de réduire la dépendance climatique et de renforcer la sécurité alimentaire », a déclaré Claude N’Kodia, responsable pays de la Banque africaine de développement au Tchad.
Le projet prévoit l’aménagement d’un périmètre irrigué de 240 hectares dans la province du Mayo-Kebbi Est. Les travaux incluront : Une station de pompage alimentée par l’énergie solaire ; Un réseau de transport d’eau sous pression en PVC et des canaux bétonnés ; Une digue de protection et un système de drainage pour éviter les inondations ; Des pistes longeant les canaux pour faciliter l’accès aux parcelles.
Renforcer les capacités et promouvoir l’entrepreneuriat
Au-delà des infrastructures, le projet prévoit des formations pour organiser les producteurs locaux et renforcer leurs capacités. Il vise également à promouvoir l’entrepreneuriat, en mettant un accent particulier sur les jeunes et les femmes, ainsi que sur les chaînes de valeur agricoles pour optimiser la transformation, le stockage et la commercialisation des produits.
Un levier pour le développement local
Les habitants de la province du Mayo-Kebbi Est seront les premiers bénéficiaires de ce projet. En plus de dynamiser la production agricole, il contribuera à améliorer les conditions de vie grâce à des infrastructures socio-économiques adaptées et à de nouvelles opportunités économiques pour les populations locales.
Avec ce projet, le Tchad franchit une étape importante dans sa lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire, tout en jetant les bases d’une agriculture résiliente et durable.
Boris Ngounou